Echanges transfrontaliers d’électricité: la Banque mondiale octroie 167,55 milliards Fcfa à six pays ouest-africains dont la Côte d’Ivoire

Le Conseil des administrateurs de la Banque mondiale a approuvé mercredi l’octroi d’une enveloppe de crédits et de dons d’un montant total de 167,55 milliards Fcfa de l’Association internationale de développement (IDA) à six pays Ouest-africains dont la Côte d’Ivoire afin de soutenir des réformes visant des échanges transfrontaliers d’électricité en Afrique de l’Ouest.Ce soutien de la Banque mondiale d’une valeur de 300 millions de dollars (167,55 milliards Fcfa) vise à aider le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée, le Libéria, le Mali et la Sierra Leone à mettre en œuvre les réformes sectorielles nécessaires pour créer avec succès un marché régional de l’électricité, indique un communiqué transmis à APA. 

Il s’agit d’un Programme de financement à l’appui des politiques de développement pour le commerce régional de l’énergie en Afrique de l’Ouest qui a pour objectif de lever les obstacles aux échanges d’électricité, avec à la clé des tarifs plus bas pour les consommateurs, une compétitivité accrue pour les entreprises et un approvisionnement plus résilient et fiable. 

Ce programme devrait permettre l’accès des populations à l’l’électricité à un coût abordable. Seulement 50 % de la population en Afrique de l’Ouest a accès à l’électricité, qui plus est à un coût parmi les plus élevés du monde, et notamment deux fois supérieur au prix observé globalement en Afrique de l’Est. 

En outre, en raison des dysfonctionnements des réseaux, les services d’électricité sont loin d’être fiables, avec des coupures qui atteignent en moyenne 44 heures par mois. Cela freine le développement dans plusieurs régions de ces pays. 

Les pays membres de la Commission économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) collaborent depuis une dizaine d’années à la mise en place d’un marché de l’électricité totalement intégré, dans le cadre du système d’échanges d’énergie électrique ouest-africain. 

Ils auront achevé, d’ici quelques années, les principales interconnexions qui permettront de relier leurs réseaux. Le programme approuvé aujourd’hui vient appuyer l’application d’un programme de réformes qui permettra aux pays concernés de mettre en œuvre des politiques qui faciliteront des échanges transfrontaliers d’électricité produite à partir de gaz naturel, d’énergie hydraulique et renouvelable, plus propre et à bas coût. 

Ces sources d’approvisionnement permettront de remplacer les petites centrales au fioul et les générateurs à diesel, plus coûteux, et d’améliorer l’efficacité des services d’électricité. 

« L’Afrique de l’Ouest possède un immense potentiel dans la production d’énergie propre et verte, dont les pays peuvent tirer parti, en s’unissant, pour fournir à leurs habitants une électricité meilleur marché et favoriser la création d’emplois », a déclaré  Ousmane Diagana, vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Ouest et centrale.  

Ce programme régional de réforme de l’énergie s’articule autour de trois axes. Le premier axe a pour objectif de renforcer la confiance dans la bonne application des accords commerciaux en appuyant la sécurisation des paiements des échanges d’énergie. Le deuxième axe, lui, soutient la mise en œuvre de décisions d’investissement au coût le plus bas, privilégiant des solutions régionales et promouvant la concurrence. 

Quant au troisième axe, il vise à renforcer la transparence en traitant la question de la solvabilité des compagnies d’électricité nationales et en garantissant l’information du marché sur les grandes décisions d’investissement qui ont une incidence sur l’offre et la demande. 

« Ce programme jouera un rôle fondamental pour la réalisation de notre objectif de marché régional de l’énergie, et je tiens à remercier la Banque mondiale pour son soutien, a affirmé Jean-Claude Kassi Brou, président de la Commission de la CEDEAO. 

Le système d’échanges d’énergie électrique ouest-africain devrait continuer à progresser et s’attacher, grâce à ce soutien, et aider ses pays membres à collaborer et coordonner les réformes nécessaires pour développer le commerce régional de l’électricité et avoir ainsi accès à un approvisionnement plus abordable et plus fiable.

 L’optimisation des ressources énergétiques de la région permettra de mettre en place des systèmes électriques efficaces et résilients qui permettront à leur tour de rendre nos économies plus productives et inclusives. La CEDEAO continuera à être un partenaire solide en vue de la réalisation de cet objectif».

Par ailleurs,  ce Programme de financement à l’appui des politiques de développement pour le commerce régional de l’énergie en Afrique de l’Ouest est le premier financement de ce type à recourir au guichet régional de l’IDA. 

Ce dispositif permet à la Banque mondiale de soutenir des réformes qui visent à atteindre un objectif commun à plusieurs pays de manière coordonnée. Il s’inscrit dans la directive de la CEDEAO sur la sécurisation des échanges transfrontaliers d’énergie électrique, adoptée en décembre 2018 dans le but de créer un marché régional de l’électricité. 

Les retombées économiques de ce marché sont évaluées à 665 millions de dollars par an pour l’ensemble des pays concernés, avec une réduction d’un tiers du coût moyen de la production d’électricité dans la région, conclut le communiqué.  

Covid-19: le port obligatoire du masque fait débat en Gambie

Un débat féroce fait rage en Gambie sur l’efficacité du port obligatoire du masque facial comme moyen de freiner la propagation du coronavirus.Dans les premiers jours qui ont suivi la première infection du pays en mars dernier, il y a eu une course folle pour les masques faciaux, mais cet engouement s’est très vite éteint, quelques semaines plus tard, lorsque les cas de coronavirus sont devenus rares.

Mais les choses ont changé maintenant, la Gambie comptant actuellement 326 cas de coronavirus, 66 guérisons et huit décès, ce qui a incité les autorités à décider du port obligatoire du masque.

Dans le centre-ville de Serrekunda, Sera Jallow et une autre femme se lancent dans un débat sur les avantages et les inconvénients des masques médicaux faits à base de strapsa, recommandés par l’OMS et de ceux fabriqués à partir de tissus locaux par des tailleurs qui veulent profiter de la demande en hausse.

Le président Adama Barrow a donné aux autorités sanitaires de la Gambie le pouvoir de déclarer l’utilisation de masques faciaux obligatoire car, le pays connaît une hausse des infections.

Samedi dernier, le pays a enregistré 61 nouveaux cas de la maladie respiratoire, le point culminant de plusieurs semaines d’une poussée de Covid-19 qui a alarmé certains citoyens.

« Mais il est difficile de bien respirer en portant le masque facial », a déclaré Sera, qui n’en porte pas moins un, confectionné à partir de morceaux de tissu par des tailleurs ayant un sens aigu des affaires.

Son compagnon anonyme ne s’est pas abonné à cela et lui a fait remarquer que les experts de la santé connaissent mieux ce qu’il faut faire et devraient, pour cette raison, être chargés de la bonne réglementation pour stopper la Covid-19 dans son élan.

« Si les masques faciaux sont nécessaires pour nous maintenir en bonne santé et nous mettre à l’abri du coronavirus, nous ne devrions en aucune façon nous plaindre des conséquences qui découlent de leur non utilisation », a déclaré la femme.

Elle porte également un masque, mais contrairement à Sera, le sien lui couvre complètement la bouche et le nez, un spectacle trop familier puisque leur port est devenu obligatoire avec des amendes allant jusqu’à 500 dalasis (monnaie nationale) pour ceux qui refusent de le porter dans les lieux publics.

Jusqu’à présent, il n’y a eu aucun rapport de contrevenants arrêtés par la police et condamnés à une amende, mais beaucoup de personnes autour des marchés et des grandes artères ne semblent pas être gênés par les perspectives d’arrestations ou d’amendes ou les deux, s’ils ne respectent pas ce règlement.

Af’Sud: Ramaphosa poussé à limoger une assistante accusée de corruption

Quelques jours à peine après avoir annoncé à ses compatriotes qu’il avait ordonné une répression sévère contre les personnes corrompues qui abusent des contrats de la Covid-19, le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, fait l’objet de pressions pour renvoyer une proche collaboratrice accusée des mêmes pratiques.L’assistante en question est la porte-parole du président, Khusela Diko, dont le mari a obtenu un contrat de 7,4 millions de dollars avec le ministère de la Santé du gouvernement de la province de Gauteng pour lui fournir des équipements de protection individuelle (EPI).

Alors que Diko et son mari ont nié tout acte répréhensible, le chef du Parti des combattants de la liberté économique (EFF), Julius Malema, a déclaré hier mardi que le mari de Diko n’aurait pas pu remporter le contrat de fourniture d’EPI au gouvernement provincial de Gauteng sans l’influence de son épouse.

Et Malema de déclarer : « Le président doit faire la chose honorable et lui demander de se retirer pour défendre l’intégrité et l’image de ce Bureau (Présidence) ».

En tant que dirigeant qui a fait campagne pour la présidence pour mettre fin à la corruption dans le pays, Ramaphosa « doit montrer l’exemple », a ajouté Malema.

Pour sa part, la Présidence a indiqué que le Bureau attendait plus d’informations sur les événements liés à l’attribution du contrat au mari de Diko et à son entreprise.

En outre, la Présidence a déclaré que Diko avait pris un congé et renoncerait temporairement à son rôle au sein du gouvernement, remerciant la Présidence d’avoir accepté sa demande.

Nécrologie, coronavirus et politique au menu de la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, reçus mercredi à APA, traitent principalement de l’hommage rendu à Babacar Touré, l’un des fondateurs du groupe de presse Sud Communication, de l’évolution de la Covid-19 et de l’affaire Cissé Lô.Désormais, informe Le Soleil, « la Maison de la presse portera le nom de Babacar Touré ». Le quotidien national souligne que « le président Macky Sall, qui était hier à Ngaparou (ouest), pour présenter ses condoléances à la famille (éplorée), a fait cette annonce afin d’honorer la mémoire de ce pionnier de la presse privée ».

Le chef de l’Etat soutient, dans Le Quotidien, qu’ « avec sa disparition, le Sénégal et l’Afrique sont plongés dans la tristesse parce que sa dimension dépassait les frontières du pays ». Selon L’AS, le président sénégalais « immortalise » Babacar Touré qu’il considère comme « un homme particulier qui avait noué de bonnes relations avec tous les Sénégalais ».  

Poursuivant dans Sud Quotidien, Macky Sall justifie son choix : « A travers son parcours, j’ai décidé de lui donner le nom de la Maison de la presse. On m’a proposé (plusieurs) noms mais je ne savais pas que ça allait se passer comme ça. Sa mort nous a surpris. On va entériner la décision (aujourd’hui) en Conseil des ministres ».

Dans les colonnes de ce journal que Babacar Touré a marqué de son empreinte, le quatrième président du Sénégal a expliqué les relations particulières qu’il entretenait avec le défunt : « Quand j’ai accédé à la tête du Sénégal, je l’ai appelé. Je lui ai dit : Babacar, vous êtes mon grand frère. Je pense qu’il est temps de vous engager pour le développement du Sénégal. Il me dit : je n’ai jamais travaillé pour l’Etat mais vous êtes mon petit frère. Je vais accepter ce que (j’ai refusé) à vos prédécesseurs (Abdou Diouf et Abdoulaye Wade) ».

Dans un tweet repris par Vox Populi, le chef de l’Etat fait savoir que sa décision est « une marque de reconnaissance du combat que le défunt a toujours porté pour une presse indépendante ».

Sur un tout autre sujet, Vox Populi indique que « les cas de coronavirus (sont) en hausse de 30% depuis l’allègement des mesures anti-Covid ». Cité par ce quotidien, l’épidémiologiste Massamba Diouf rappelle que « le président de la République a demandé aux Sénégalais d’apprendre à vivre avec le virus. (Mais cela veut tout simplement dire) qu’il faut essayer d’épouser les gestes barrières. On devrait inviter davantage les populations à ne pas oublier que la maladie est encore là ».

En plus, note Le Témoin, les « cas graves ne cessent de préoccuper ». Dans un entretien avec ce journal, le psychiatre Souleymane Loucar déclare que le personnel soignant, en première ligne dans la riposte, a besoin « d’un soutien psychologique ».

Pour sa part, Libération se fait l’écho de l’agression du Professeur Moussa Seydi. A en croire ce journal, l’agresseur du chef du service des maladies infectieuses du Centre Hospitalier et Universitaire de Fann (Dakar) est, « depuis hier (mardi), en garde à vue à la Sûreté urbaine de Dakar ».

Libération rapporte qu’après « un enterrement au cimetière de Yoff (ouest), le Professeur Seydi a été interpellé par un individu conduisant un scooter. A la suite d’un court échange, (la personne) s’est mise à le taxer de criminel et à l’accuser de cacher le nombre de décès liés au coronavirus (au Sénégal). (Ensuite), elle a poursuivi (le médecin), qui se trouvait dans sa voiture, en tapant sur les vitres ».

En politique, L’Observateur annonce, à propos de l’affaire Moustapha Cissé Lô, qu’il y a des « risques d’un retour de flammes » puisqu’une « probable réintégration d’el pistolero » dans l’Alliance Pour la République (APR, parti au pouvoir) est envisagée.

Le député a été exclu, le 6 juillet dernier, de cette formation politique après la publication d’audios dans lesquels il a insulté des membres de l’APR. Contacté par L’Observateur, Yakham Mbaye, l’une des cibles de Moustapha Cissé, dit avoir « saisi la justice pour réparation », non sans souhaiter que « chacun prenne ses responsabilités ».

Zimbabwe: décès du ministre de l’Agriculture

Le ministre zimbabwéen de l’Agriculture, Perrance Shiri, a succombé mercredi à une maladie apparemment liée au coronavirus.Annonçant la triste nouvelle, le président Emmerson Mnangagwa a décrit Shiri comme un « vrai patriote, qui a consacré sa vie à la libération, à l’indépendance et au service de son pays ».

Le vice-ministre de l’Agriculture, Vangelis Haritatos, a déclaré que Shiri était décédé aux premières heures de ce mercredi. « C’est avec le cœur lourd que j’ai appris le décès de Perrance Shiri, un maréchal d’aviation (à la retraite) », a écrit Haritatos sur sa page Facebook.

Shiri a été admis dans un hôpital de Harare, hier mardi, sur fond de rumeurs selon lesquelles il avait été testé positif au coronavirus.

Le porte-parole de la Présidence, George Charamba avait confirmé son hospitalisation de Shiri, affirmant qu’il s’agissait d’une mesure de précaution après la mort du chauffeur du ministre, du fait du virus.

Finance, santé et sport au menu des quotidiens marocains

Le rapport annuel de la banque centrale sur la supervision bancaire, le relâchement d’une partie des citoyens dans l’application des mesures préventives et la reprise du championnat marocain de football sont les principaux sujets abordés par les quotidiens marocains parus ce mercredi.Citant les chiffres du dernier rapport annuel de la Banque centrale sur la supervision bancaire, +Aujourd’hui le Maroc+ fait savoir que 40% de la population adulte marocaine ne détient aucun compte bancaire, notant qu’ « il est fort à parier que dans cette proportion de la population, l’écrasante majorité, si ce n’est la totalité, est dans le secteur informel ».

Ce sont donc là des millions de Marocaines et de Marocains qui sont encore en dehors des écrans radars, avance la publication, soulignant qu’à l’exception de quelques rares et anciennes tentatives, aujourd’hui il est difficile de savoir avec exactitude ce qu’ils font, de quoi ils vivent, combien ils produisent, combien ils consomment et ils épargnent…

Par ailleurs, la publication ajoute qu’à la faveur de la crise sanitaire que traverse le Maroc, comme le monde, les pouvoirs publics se sont retrouvés face à des millions de familles en détresse mais sans aucun moyen de les identifier, de connaître l’ampleur des besoins avec précision pour les adresser et sans aussi pouvoir s’assurer de la fiabilité des données, estimant que la stratégie nationale d’inclusion financière, lancée il y a quelque temps par la Banque centrale, n’est pas un luxe mais un impératif pour l’avenir de l’économie marocaine.

Pour sa part, +Rissalat Al Oumma+, fait observer que de nombreux citoyens se sont relâchés au lendemain de l’assouplissement des mesures du confinement sanitaire « qui restent d’ailleurs en vigueur pour lutter contre la pandémie du coronavirus », expliquant que « marchés, rues et moyens de transport sont souvent bondés en absence totale du respect des dispositions préventives (distanciation physique et port du masque) ».

La décision de d’assouplir les restrictions du confinement constituait pour les citoyens l’occasion de s’approprier les règles de prévention et d’hygiène, estime l’auteur de l’article, notant qu’inversement, les images relayées par les médias et les réseaux sociaux, montrant des personnes insouciantes, étaient pour le moins terrifiantes.

Certes, les citoyens ont le droit de fêter l’Aid Al Adha avec leurs proches et leurs familles, soutient-il, « mais ils n’ont pas le droit, non plus, de mettre la vie des leurs en péril, notamment les malades et les personnes âgées, et ce au risque de faire de la fête un véritable deuil dans quelques jours ».

+Le Matin+ rapporte que le Wydad Athletic Club de Casablanca (WAC) conforte sa place de leader après son match nul face au Mouloudia Club d’Oujda (MCO) (1-1), disputé mardi à Casablanca, comptant pour la mise à jour de la 19e journée du championnat de football.     

Les visiteurs ont ouvert le score par le biais de l’attaquant Noah Sadaoui à la 43e minute du jeu.

A deux minutes de la fin de la rencontre, les Wydadis ont égalisé grâce à l’Ivoirien Cheick Comara qui permet au Wydad Athletic Club de Casablanca (WAC) de garder son fauteuil de leader du championnat national.

Au terme de la rencontre le WAC demeure leader du championnat avec un total de 37 points, tandis que le  Mouloudia Club d’Oujda (MCO) se hisse à la deuxième position du classement avec 35 points ex aequo avec le Fath Union Sport de Rabat (FUS).

Les journalistes ivoiriens invités au professionnalisme pour éviter les interpellations

Les journalistes ivoiriens ont été invités, mardi à Abidjan, à plus de professionnalisme dans l’exercice de leur métier, lors d’un atelier organisé par le Conseil national des droits de l’homme (CNDH) pour expliquer le rôle des médias en période électorale, a constaté APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.Deux  communications ont meublé cet atelier qui a enregistré en plus des journalistes, la présence de l’Autorité nationale de la presse ( ANP, régulateur de la presse imprimée et numérique), de la Haute autorité de la communication audiovisuelle (HACA, régulateur de l’audiovisuelle), de la Commission d’accès à l’information d’intérêt public et aux documents publics (CAIDP) et  plusieurs organisations du secteur des médias en Côte d’Ivoire.

Interpellé par  un journaliste sur les récurrentes convocations de certains acteurs des médias par la brigade de recherche de la gendarmerie ivoirienne, Samba Koné, le président de l’ANP a fait savoir que chaque fois qu’un journaliste est convoqué par cette brigade, son institution a toujours été à ses côtés.

« Nous ne pouvons pas accepter qu’un journaliste soit menacé, mais en même temps, nous demandons que les journalistes soient professionnels», a exhorté M. Koné.

« La tenue d’élections crédibles en 2020 (cette année) en Côte d’Ivoire constitue un défi. La presse aura donc un rôle important dans les semaines à venir», a dit auparavant Sindou Bamba, le secrétaire exécutif du CNDH dans un exposé sur le thème, «le rôle des médias dans la promotion et la protection des droits de l’homme en période électorale ».

De son avis, les journalistes doivent s’approprier le cadre légal de la presse et des élections et éviter d’inciter à la violence pendant cette période électorale. 

Dans la même veine, Sidonie Amoikon, la secrétaire générale de l’ANP,  a présenté dans une autre communication les enjeux et les défis de la loi de 2017 portant régime juridique de la presse en Côte d’Ivoire.

Selon elle, cette loi protège la liberté de la presse et la liberté d’expression en période électorale. Profitant de cette tribune, Mme Amoikon a expliqué que l’ANP qui œuvre à la liberté de la presse, «ne travaille pas qu’à charge, mais elle travaille aussi à décharge ».

Covid-19 : le tourisme mondial a perdu 320 milliards de dollars

La pandémie de coronavirus a provoqué 320 milliards de dollars de pertes pour le tourisme international entre janvier et mai, selon le baromètre publié, ce mardi, par l’Organisation mondiale du tourisme (OMT).« C’est plus du triple des pertes au niveau des recettes du tourisme international enregistrées pendant la crise économique mondiale de 2009 », fait remarquer l’OMT. 

Cette dernière révèle par ailleurs que le coronavirus a fait chuter de 56% le nombre de touristes entre janvier et mai, ce qui représente 300 millions de visiteurs en moins par rapport à la même période de 2019.

Même si  le tourisme reprend lentement dans certaines destinations comme l’Europe, « l’indice de confiance établi par l’OMT affiche des plus bas historiques, à la fois pour le bilan de la période janvier-avril 2020 et pour les perspectives pour mai-août », lit-on sur le portail d’information de l’OMT. 

L’organisation dépendant des Nations unies et dont le siège est à Madrid (Espagne) signale en outre une série de risques baissiers tels que la recrudescence du virus et le risque de nouveaux confinements ou de couvre-feux qui pourraient affecter la reprise des activités touristiques.

L’OMT  pointe du doigt également la situation « au point mort » entre les États-Unis d’Amérique et la Chine, de grands marchés pourvoyeurs de touristes. 

Covid-19 : le Japon accompagne la riposte du Sénégal

Le Japon a fait un don d’un montant de cinq cent millions de Yens, soit environ deux milliards cinq cent millions de FCFA, au Sénégal pour soutenir les efforts du gouvernement dans le cadre de la riposte contre la Covid-19.Cet appui est destiné à la fourniture d’équipements médicaux ; d’équipements et/ou de matériels relatifs à l’utilisation et à la maintenance de ces équipements ; de tout équipement et/ou matériel nécessaire aux structures sanitaires de destination ; de services nécessaires pour l’acquisition et le transport des produits ; de services de formation et autres services nécessaires pour l’utilisation et la maintenance des équipements ; et, enfin, de services de consultants. 

Cette assistance intervient en cette année 2020 où le Sénégal et le Japon commémoreront le 60e anniversaire de leurs relations diplomatiques, et le 40e anniversaire de l’envoi de volontaires japonais au Sénégal, « deux événements très représentatifs de la solide amitié qui lie les deux peuples », rappelle le communiqué du ministère de l’Économie parvenu ce mardi à APA. 

Côte d’Ivoire: les numéros de téléphone passent de 8 à 10 chiffres à partir du 31 janvier 2021

Les numéros de téléphones mobiles et fixes en Côte d’Ivoire passent de 8 à 10 chiffres à compter du 31 janvier 2021, a annoncé mardi le directeur général de l’Autorité de régulation des Télécommunications/TIC de Côte d’Ivoire (ARTCI), Bilé Diéméléou, lors d’une conférence de presse à Abidjan.« Au 31 janvier 2021 à 00 heure, les numéros à 8 chiffres ne vont plus fonctionner», a dit M. Bilé Diéméléou, indiquant que la nomenclature des numéros de téléphones mobiles et fixes passera à 10 chiffres parce que la majorité des opérateurs de téléphonie mobile ont épuisé les capacités en ressources de numérotation.

Ce basculement s’inscrit dans un nouveau Plan national de numérotation qui consacre le passage de 8 à 10 chiffres, a fait savoir M. Diéméléou, insinuant que l’ancien plan de numérotation à 8 chiffres, d’une capacité en numéros mobiles et fixes de 49 millions et arrivé à saturation et ne permet pas de répondre aux besoins de certains opérateurs. 

Le nouveau plan de numérotation à 10 chiffres devrait permettre de répondre aux besoins des populations sur une durée prévisionnelle de 50 ans. Il vise aussi à anticiper sur les évolutions technologiques des services de communication (Internet des objets) qui laissent entrevoir un usage massif de numéros à l’avenir. 

Pour les abonnés au mobile, le directeur général de l’ARTCI a souligné que les usagers devront ajouter le préfixe 07 devant les anciens de l’opérateur Orange, 05 devant les anciens numéros de l’opérateur MTN et 01 devant les anciens numéros de Moov.

Concernant les numéros fixes, l’usager devra ajouter 27 devant les anciens numéros de Orange, 25 devant les anciens numéros de MTN et 21 devant les anciens numéros de Moov. Selon M. Diéméléou, le changement se fera automatiquement à compter du 31 janvier à 00 heure. 

A partir de cette date, dira-t-il, l’abonné ne sera plus joignable sur son ancien numéro à 8 chiffres mais uniquement sur son numéro à 10 chiffres. Pour les applications et services liés aux numéros de téléphone, l’impact principal sera la modification de l’information liée au numéro de téléphone.     

« Les numéros courts et d’urgence ne connaîtront aucune modification », a fait savoir le directeur général de l’ARTCI. Le nouveau parc de numérotation à 10 chiffres offre 10 milliards de numéros mobiles et fixes contre 49 millions pour la numérotation à 8 chiffres. 

Sur le plan des appels vers l’étranger et des réceptions d’appels internationaux, l’indicatif de la Côte d’Ivoire demeure le +225 ou 00225. Pour recevoir un appel de l’étranger, l’appelant devra composer le nouveau numéro à 10 chiffres de son correspondant précédé de l’indicatif +225.

Pour appeler un numéro étranger, l’usager devra comme d’habitude, composer le numéro de son correspondant, précédé de l’indicatif du pays où il se trouve. Sur le plan du coût des services des opérateurs et du changement de numérotation, il n’y aura également « aucun impact ». 

En outre, les tarifs en vigueur des opérateurs n’en seront pas impactés, a-t-il poursuivi, mentionnant que le changement de plan de numérotation n’impacte pas les dispositions contractuelles et les acquis des abonnés et clients des opérateurs de téléphonie. 

Le basculement est « totalement gratuit pour tous les abonnés », a insisté M. Diéméléou, ajoutant qu’ il ne donne pas lieu à des changements de profils des abonnés et des modifications des paramètres techniques utilisateurs (codes PIN, PUK, mot de passe et mobile Money…). 

Par ailleurs, le basculement n’entraîne pas la perte des avantages en cours (crédit appel, data, bonus, compte mobile) et ne donne pas lieu à un changement de carte SIM. Pour les entreprises, elles devront mettre à jour leurs numéros de mobiles, de fixes et de fax sur toutes leurs papeteries.

Lors du basculement, l’ARTCI signale qu’ il peut arriver que pendant des heures qui suivent, les abonnés constatent quelques perturbations techniques des services ; et que cette opération technique vise « plus de 50 millions de numéros mobiles ». 

Le gouvernement ivoirien a adopté le 26 février 2020 un nouveau Plan de numérotation. Il intervient après celui du 15 janvier 2000, qui avait permis le basculement de 6 à 8 chiffres dont les ressources ont été fortement mobilisées avec le boom de la téléphonie à la fin des années 2000. 

Aujourd’hui, le secteur de la téléphonie mobile en Côte d’Ivoire enregistre 37 millions d’abonnés avec un chiffre d’affaires de plus de 1000 milliards de Fcfa.