Tabaski : « tank djĂ«kĂ© », gigot casse-tĂȘte des Ă©pouses sĂ©nĂ©galaises

Cette pratique, consistant pour les femmes Ă  offrir aux demi-sƓurs paternelles de leur Ă©poux lors de la Tabaski ce gigot, est aujourd’hui diversement apprĂ©ciĂ©e.Le jour de la cĂ©lĂ©bration de la fĂȘte de Tabaski au SĂ©nĂ©gal, beaucoup d’Ă©pouses vivant selon la culture sĂ©nĂ©galaise ont dans un coin de la tĂȘte ce gigot de mouton, communĂ©ment appelĂ© ‘’tank djĂ«kĂ©, en langue wolof », qu’elles doivent offrir aux demi-sƓurs paternelles de leur Ă©poux.

Cette pratique ancestrale, visant Ă  raffermir les liens entre la conjointe et sa belle-famille le temps de la fĂȘte de l’AĂŻd el-KĂ©bir, est maintenant devenue « un fardeau » pour les femmes sĂ©nĂ©galaises.

PrĂ©texte pour la jeune mariĂ©e de magnifier et confirmer son amour et son respect, elle consiste pour elle Ă  offrir le gigot du mouton sacrifiĂ© par son Ă©poux Ă  la demi-sƓur paternelle, Ă  qui est d’ailleurs promise, selon la coutume sĂ©nĂ©galaise, le nom de la premiĂšre fille de l’Ă©pouse du demi-frĂšre, d’oĂč le terme ‘’djĂ«ké » en wolof.

TrouvĂ©e au marchĂ© de Ouakam, Ă  Dakar, Seynabou GuĂšye, la soixantaine, nous explique que « l’origine est plus liĂ©e Ă  l’esprit d’entente, de cohĂ©sion sociale et de solidaritĂ© envers sa belle-famille ».

VoilĂ  « pourquoi les ancĂȘtres le pratiquaient, car dans la culture sĂ©nĂ©galaise le mariage crĂ©e des liens entre les deux familles. Il y a une parentĂ© qui naĂźt entre les deux conjoints, donc chacun fait de son mieux pour fortifier les liens sociaux », a poursuivi la dame, ajoutant pour sa part que quand elle Ă©tait plus jeune, elle avait l’habitude d’adjoindre au gigot Ă  remettre Ă  sa belle-sƓur « une bouteille de boisson ou un billet de 1000 F CFA ».

Mais aujourd’hui, le ‘’tank djĂ«ké » a perdu son sens de partage et de solidaritĂ©. Cette pratique est dĂ©naturĂ©e par des jeunes mariĂ©es qui en font un acte d’Ă©mulation pour mieux asseoir leur rivalitĂ© et afficher du coup leur aisance matĂ©rielle, souligne Dr Aminata Diop, sociologue et psychologue conseillĂšre.

« Les femmes, par souci de rivalitĂ© et pour avoir la reconnaissance de la belle-famille, exagĂšrent. Elles ne se limitent plus Ă  donner un gigot de mouton Ă  la belle-sƓur mais elles veulent y ajouter toutes sortes de cadeaux, allant des bijoux en or aux billets de banque, en passant par les tissus de classe, etc. », a dĂ©plorĂ© la sociologue.

Cette tendance, selon elle, divise aujourd’hui les familles, « car tu peux voir dans une famille deux femmes mariĂ©es qui n’ont pas les mĂȘme moyens. Et si l’une des belles-sƓurs donne des cadeaux trĂšs coĂ»teux en plus du gigot et que l’autre ne les a pas, cela devient un vĂ©ritable fardeau pour cette derniĂšre. Et souvent la demi-sƓur du mari prĂ©fĂšre ou met plus en valeur celle qui donne les cadeaux, d’oĂč surgissent les problĂšmes », a-t-elle soulignĂ©, estimant que certaines femmes en sont rĂ©duites Ă  s’endetter auprĂšs des banques ou Ă  s’engager dans d’autres folies pour laver ‘’l’affront ».

RencontrĂ©e au marchĂ© de Rufisque, en banlieue dakaroise, Adja Fall est une infirmiĂšre de 42 ans qui vient de boucler sept annĂ©es de mariage. Pour elle, cette situation n’est parfois pas facile pour les jeunes mariĂ©es. Pour sa part, elle soutient qu’elle n’a jamais donnĂ© de gigot Ă  sa belle-sƓur pour commoditĂ©s personnelles.

« Si je le fais cette annĂ©e et que l’annĂ©e prochaine je n’ai pas les moyens, cela risque d’amener des problĂšmes. C’est pourquoi, je prĂ©fĂšre juste lui envoyer un bon repas le jour de la Tabaski ».

Ce gigot, Adja prĂ©fĂšre le remettre Ă  son voisin dĂ©muni qui n’a pas sacrifiĂ© de mouton au lieu de le donner Ă  sa belle-sƓur qui en a dĂ©jĂ .

Contrairement Ă  Adja Fall, Salimata Diop, une dame qui rentre dans sa troisiĂšme annĂ©e de mariage, a l’habitude de donner annuellement Ă  sa belle-sƓur un ‘’tank djĂ«ké », un tissu de classe et un billet de 10.000 F CFA.

« Ma belle-sƓur est trĂšs adorable avec moi. Depuis mon mariage, elle me traite comme sa petite sƓur c’est pourquoi moi aussi Ă  chaque Tabaski, je fais tout pour qu’elle soit contente de moi », a-t-elle a arguĂ©, ajoutant qu’elle arrive Ă  supporter ces frais grĂące Ă  la tontine des jeunes femmes mariĂ©es de son quartier.

Toutefois, l’Imam Mamadou AĂŻdara trouve exagĂ©rĂ©e cette façon de faire, au motif que le ‘’tank djeké » « n’a rien avoir avec l’islam ».

« Ce n’est pas une obligation religieuse
 mĂȘme si tout ce qui permet la solidaritĂ© entre musulmans, l’Islam n’y voit pas d’inconvĂ©nient », a-t-il soutenu.

Les femmes, conseille le religieux, doivent se limiter Ă  donner le gigot comme le faisaient les ancĂȘtres « car les temps sont durs et la plupart ne font que fatiguer leurs maris ».

Présidentielle 2020: le nom de Gbagbo retiré du listing électoral provisoire, selon son avocat

Le nom de l’ex-prĂ©sident ivoirien Laurent Gbagbo a Ă©tĂ© retirĂ© de la liste Ă©lectorale provisoire remise aux partis politiques par la Commission Ă©lectorale indĂ©pendante (CEI) en vue de la prĂ©sidentielle du 31 octobre 2020, annonce son avocat personnel, Me Habiba TourĂ©, dans un communiquĂ© publiĂ© vendredi depuis Paris.M. Gbagbo a « toujours figurĂ© sur la liste Ă©lectorale, comme en atteste la capture d’Ă©cran du site en ligne de la CEI », mais au terme de la rĂ©vision du listing Ă©lectoral il « a vu son nom tout simplement retirĂ© de la liste Ă©lectorale provisoire remise aux partis politiques par la CEI », a indiquĂ© Me Habiba TourĂ©. 

« Nous interpellons laCEI,qui se veut indĂ©pendante,de jouer vĂ©ritablement son rĂŽle, et de ne pas rentrer dans des manƓuvres politiciennes », lance l’avocat personnel de M. Gbagbo, actuellement en libertĂ© sous condition Ă  Bruxelles aprĂšs son acquittement par la CPI dans les violences post-Ă©lectorales ivoiriennes de 2010-2011.

L’ex-chef d’Etat qui souhaite rentrer dans son pays, a introduit auprĂšs de l’ambassade de CĂŽte d’Ivoire Ă  Bruxelles une requĂȘte, en s’y dĂ©plaçant, pour demander la dĂ©livrance d’un passeport ordinaire et d’un laissez-passer, a fait observer son avocat. 

Dans l’attente de la remise de son passeport, M. Gbagbo s’est « rĂ©joui » de la rĂ©ponse du porte-porte-parole du gouvernement ivoirien qui indiquait  à l’issue du rĂ©cent Conseil des ministres que son« dossier serait traitĂ© ».

Cependant,  « c’est avec stupĂ©faction que M. Laurent Gbagbo a appris qu’en lieu et place de la dĂ©livrance de son passeport, il se voyait retirer le droit de vote », a poursuivi Me Habiba TourĂ©.

« Nous espérons que cette omission est une erreur,qui sera immédiatement corrigée et que M. Laurent Gbagbo sera rétabli dans ses droits », a-t-elle poursuivi. 

Pour son Conseil, « tout comme la dĂ©livrance d’un passeport ordinaire est un droit ;le droit de vote est un droit tout aussi essentiel attachĂ© Ă  la personne de tout citoyen ». 

La priĂšre de vendredi dĂ©sormais autorisĂ©e sur toute l’Ă©tendue du territoire ivoirien

Le ComitĂ© de veille Covid-19 du Conseil supĂ©rieur des imams, des mosquĂ©es et des affaires islamiques en CĂŽte d’Ivoire (COSIM) a invitĂ© la communautĂ© musulmane au respect des mesures barriĂšres lors de la cĂ©lĂ©bration de la fĂȘte de l’Aid El-KĂ©bir (Tabaski) et des priĂšres de Djoumaa ( Grande priĂšre de vendredi) dĂ©sormais autorisĂ©es sur toute l’Ă©tendue du territoire ivoirien.« Vu la situation sanitaire du moment, le ComitĂ© de veille Covid-19 de la communautĂ© musulmane insiste auprĂšs de tous pour le respect des gestes barriĂšres en vigueur notamment, le lavage des mains avec de l’eau et du savon ou l’utilisation du gel hydro-alcoolique, la distanciation physique, le port du masque et l’utilisation du tapis individuel, les poignĂ©es de mains et les accolades », rapporte un communiquĂ© de cette organisation transmis vendredi Ă  APA.

Par ailleurs, le  ComitĂ© de veille a recommandĂ© aux imams de bien vouloir rĂ©duire le temps des sermons pendant les priĂšres de la fĂȘte et de vendredi.

« Le ComitĂ© de veille attire l’attention des imams et des responsables des comitĂ©s de gestion des mosquĂ©es, sur la nĂ©cessitĂ© de l’observation des mesures ci-dessus Ă©numĂ©rĂ©es », conclut le communiquĂ©. La communautĂ© musulmane ivoirienne a cĂ©lĂ©brĂ© vendredi la fĂȘte de la Tabaski ou l’AĂŻd-El-KĂ©bir sur l’ensemble du territoire ivoirien.

L’Aid Al-KĂ©bir ou la Tabaski est la deuxiĂšme grande fĂȘte de la religion musulmane aprĂšs la fĂȘte de fin du jeĂ»ne ( fĂȘte de Ramadan). Elle se dĂ©roule au lendemain de la station d’Arafat en Arabie Saoudite, (pilier essentiel du Hadj).

L’AĂŻd el-kebir commĂ©more la soumission Ă  Dieu du ProphĂšte Abraham qui Ă©tait prĂȘt Ă  sacrifier son fils aĂźnĂ© IsmaĂ«l sur son ordre. Chaque musulman ayant les moyens doit immoler une bĂȘte, notamment un bĂ©lier pendant cette fĂȘte pour perpĂ©tuer cet acte d’Abraham.

Le Trésor public ivoirien évalue la performance de son SystÚme de management de la qualité

Le TrĂ©sor public ivoirien a Ă©valuĂ©, mercredi et jeudi, au cours de la revue du premier semestre 2020, la performance de son SystĂšme de management de la qualitĂ© (SMQ) aprĂšs avoir Ă©tĂ© certifiĂ© Ă  la norme ISO 9001 version 2015, en novembre 2019.EngagĂ©e dans un processus d’amĂ©lioration continue, l’Institution, Ă  travers son Directeur gĂ©nĂ©ral, Jacques Konan AssahorĂ© et l’ensemble des participants Ă  cette revue de direction ont menĂ© la rĂ©flexion en vue de consolider les importants acquis de la gestion, mais aussi de dĂ©finir les actions d’amĂ©lioration nĂ©cessaires Ă  la finalisation de toutes les autres activitĂ©s planifiĂ©es dans le Plan stratĂ©gique de dĂ©veloppement (PSD) 2016-2020.

Il ressort de cette Ă©valuation que le SystĂšme de management de la qualitĂ© du TrĂ©sor public ivoirien reste conforme Ă  la norme de rĂ©fĂ©rence. Cette performance repose sur des processus qui regroupent l’ensemble des activitĂ©s du TrĂ©sor public et dont les missions sont en adĂ©quation avec celles des unitĂ©s administratives.

La revue du contexte interne et externe permet de mettre Ă  jour la matrice  SWOT (forces, faiblesses, opportunitĂ©s, menaces) mais Ă©galement de dĂ©finir de nouveaux objectifs stratĂ©giques et des actions d’amĂ©lioration des processus.

En outre, le SystÚme de management de la qualité du Trésor public a permis un taux de réalisation des objectifs stratégiques estimé à 70%, conforme à la valeur de la cible définie.

Un taux de rĂ©alisation global satisfaisant de 92,65% du Plan stratĂ©gique de dĂ©veloppement (PSD) 2016-2020, malgrĂ© des difficultĂ©s liĂ©es notamment Ă  l’insuffisance des ressources budgĂ©taires. 

« Aucune modification enregistrĂ©e au niveau des objectifs stratĂ©giques, malgrĂ© la Covid-19 », souligne une note d’information transmise Ă  APA, prĂ©cisant que « certaines tĂąches ont Ă©tĂ© tout simplement reprogrammĂ©es, et d’autres reformulĂ©es, tenant compte de la crise sanitaire ». 

A l’issue de cette revue, plusieurs rĂ©solutions ont Ă©tĂ© prises et devront ĂȘtre traduites en matrice d’actions en vue de l’atteinte de tous les objectifs du TrĂ©sor Public.

Elles portent notamment sur le renforcement de la transformation numĂ©rique, le maintien de la certification globale, l’organisation des Ă©tats gĂ©nĂ©raux des ressources humaines, l’amĂ©lioration du dispositif sanitaire, l’instauration d’un systĂšme de tĂ©lĂ©consultation mĂ©dicale relativement Ă  la Covid-19, le renforcement du dispositif de tĂ©lĂ©travail et de tĂ©lĂ©rĂ©union.

A l’ouverture de cette revue, le Directeur gĂ©nĂ©ral, s’Ă©tait dĂ©jĂ  fĂ©licitĂ© de la bonne tenue des engagements institutionnels depuis la prise des premiĂšres mesures barriĂšres liĂ©es Ă  la Covid-19, ainsi que du maintien du rythme satisfaisant de fonctionnement du TrĂ©sor public, Ă  travers la rĂ©organisation optimale du travail dans l’ensemble des services, sur la base de la rotation et du tĂ©lĂ©travail.

ADRA, une institution ecclĂ©siastique, fait don de matĂ©riels mĂ©dicaux Ă  l’Etat ivoirien

ADRA, l’agence d’aide et de dĂ©veloppement de l’Ă©glise Adventiste du 7e jour, a fait don, jeudi, de matĂ©riels mĂ©dicaux et de laboratoires Ă  l’Etat de CĂŽte d’Ivoire d’une valeur de 92 millions Fcfa, lors d’une remise de premiers kits Ă  l’hĂŽpital gĂ©nĂ©ral d’Aboisso, dans le Sud-Est d’Abidjan.Les premiers lots d’Ă©quipements mĂ©dicaux, remis Ă  l’hĂŽpital gĂ©nĂ©ral d’Aboisso, ont Ă©tĂ© rĂ©ceptionnĂ©s par M. Soro KountĂ©lĂ© Gona, directeur de Cabinet adjoint, reprĂ©sentant le ministre de la SantĂ© et de l’hygiĂšne publique, Dr  Aka AouĂ©lĂ©.

Ces dons notamment offerts par le Bureau Afrique de l’Ouest et du Centre d’ADRA International, sont composĂ©s d’Ă©quipements neufs de santĂ© : des lits d’hospitalisation, des matelas, des tables d’accouchement, des kits d’opĂ©ration pour cĂ©sarienne, des kits complets de chirurgie dentaire.

Ils comprennent Ă©galement des fauteuils d’odonto-stomatologie, des instruments pour plateaux techniques des salles d’opĂ©ration et des matĂ©riels pour analyses biologiques. Selon le directeur d’ADRA pour l’Afrique de l’Ouest et du centre, Emmanuel Amegnito Kossi, cet acte vise Ă  « soulager les personnes vulnĂ©rables ».  

M. Soro KountĂ©lĂ© s’est fĂ©licitĂ© de ce « geste trĂšs citoyen » de l’ADRA, qui intervient dans un contexte marquĂ© par la pandĂ©mie de Covid-19, ajoutant que cela s’inscrit dans la vision du gouvernement de renforcer les capacitĂ©s de prise en charge des patients.

Pour sa part, le prĂ©sident du Conseil d’administration d’ADRA, Elie Weick-Dido, par ailleurs prĂ©sident de la ConfĂ©rence gĂ©nĂ©rale de l’Association de l’Ă©glise Adventiste du 7e jour, a fait savoir que cette action humanitaire est une mission de l’Ă©glise, car l’Ă©vangile est holistique.

Ce don au gouvernement ivoirien dĂ©montre par la mĂȘme occasion, les intentions de ADRA International de renforcer son service Ă  travers 11 pays de la Sous-rĂ©gion, surtout en ces pĂ©riodes de pandĂ©mie liĂ©e Ă  la Covid-19.

Le prĂ©sident du Conseil d’administration d’ADRA, Elie Weick-Dido, a pour le compte du Bureau Afrique de l’Ouest et du Centre d’ADRA International, signĂ© une convention de partenariat avec l’Etat de CĂŽte d’Ivoire pour renforcer leur coopĂ©ration. La partie ivoirienne Ă©tait reprĂ©sentĂ©e par M. Soro KountĂ©lĂ©.

ADRA International n’est pas Ă  sa premiĂšre action en CĂŽte d’Ivoire. Dans le mĂȘme ordre social, elle a offert de nombreux lots de matĂ©riels de santĂ© via le ministĂšre des Affaires Ă©trangĂšres en 2017 et des vivres et non-vivres aux sinistrĂ©s des inondations d’Aboisso en 2018.

L’organisation dĂ©veloppe des partenariats avec de nombreuses entitĂ©s, des communautĂ©s et les gouvernements des États oĂč elle intervient, ainsi que dans les domaines de la sĂ©curitĂ© alimentaire, le dĂ©veloppement Ă©conomique, la santĂ©, la gestion des urgences et l’Ă©ducation de base.

Elle aide les populations sans distinction ethnique, nationale, politique, idéologique, ou religieuse, en priorité les plus vulnérables comme les femmes, les enfants, les personnes ùgées, les handicapés, les immigrés, les malades, les sans-abris, les pauvres, les sinistrés, et les réfugiés.

Adventist Development and Relief Agency (ADRA) est une organisation humanitaire qui mÚne des programmes de développement communautaire et des actions humanitaires dans 135 pays à travers le monde.  Elle siÚge au Conseil économique et social des Nations unies depuis 1997.

Rwanda: la FAO met en garde contre une crise alimentaire majeure en Afrique de l’Est

La rĂ©gion de l’Afrique de l’Est est confrontĂ©e Ă  une triple menace sans prĂ©cĂ©dent pour la sĂ©curitĂ© alimentaire, causĂ©e par les effets combinĂ©s des rĂ©centes graves inondations, de la pandĂ©mie de Covid-19 et de la recrudescence des criquets pĂšlerins, a mis en garde l’Organisation des Nations unies pour l’Alimentation et l’agriculture (FAO) dans un communiquĂ© publiĂ© jeudi.Selon la FAO, mĂȘme avant ces dĂ©fis actuels, l’Afrique de l’Est Ă©tait considĂ©rĂ©e comme l’une des rĂ©gions du monde oĂč l’insĂ©curitĂ© alimentaire est la plus forte, avec prĂšs de 28 millions de personnes en crise d’insĂ©curitĂ© alimentaire en 2019, soit 20% de la population mondiale souffrant d’une grave insĂ©curitĂ© alimentaire. Elle a Ă©galement soulignĂ© qu’environ 9 millions d’enfants de moins de cinq ans souffrent de malnutrition aiguĂ«, dont 2 millions sont confrontĂ©s Ă  une malnutrition aiguĂ« sĂ©vĂšre.

 La FAO, dans un communiquĂ© conjoint avec l’AutoritĂ© intergouvernementale pour le dĂ©veloppement (IGAD) et le Programme alimentaire mondial (PAM) mardi dernier, a soulignĂ© qu’« une action urgente est nĂ©cessaire pour prĂ©venir une crise alimentaire majeure en Afrique de l’Est ».

 Il existe un risque accru de pluies infĂ©rieures Ă  la moyenne au cours de la prochaine saison d’octobre Ă  dĂ©cembre, ce qui pourrait menacer davantage la sĂ©curitĂ© alimentaire et les moyens de subsistance dans toute la rĂ©gion, ajoute l’organisation onusienne.

 La rĂ©gion de l’IGAD est Ă©galement l’une des principales sources et hĂŽtes de personnes dĂ©placĂ©es internes, de rĂ©fugiĂ©s et de demandeurs d’asile qui, en raison de leurs moyens de subsistance limitĂ©s et de la dĂ©gradation des mĂ©canismes d’adaptation, sont particuliĂšrement vulnĂ©rables Ă  l’insĂ©curitĂ© alimentaire et Ă  la malnutrition, selon l’agence des Nations unies.

 Entre mars et mai 2020, de fortes prĂ©cipitations dans toute la rĂ©gion ont entraĂźnĂ© des inondations et des glissements de terrain gĂ©nĂ©ralisĂ©s Ă  Djibouti, en Éthiopie, au Kenya, en Ouganda et en Somalie. Selon l’IGAD, quelque 2,4 millions de personnes ont Ă©tĂ© touchĂ©es, dont 700.000 ont Ă©tĂ© dĂ©placĂ©es et plus de 500 ont Ă©tĂ© tuĂ©es.

 Cela s’ajoute aux prĂ©cĂ©dentes inondations entre octobre et dĂ©cembre 2019, qui ont touchĂ© 3,4 millions de personnes dans la rĂ©gion, selon la FAO.

 Les prĂ©visions de prĂ©cipitations supĂ©rieures Ă  la moyenne entre juin et septembre 2020, notamment dans l’ouest de l’Éthiopie, l’est du Soudan du Sud, du Soudan, l’ouest du Kenya, le nord et le centre de l’Ouganda, augmentent le risque d’inondations supplĂ©mentaires au cours des prochains mois.

 Des conditions mĂ©tĂ©orologiques et de vĂ©gĂ©tation favorables dans toute la rĂ©gion de l’Afrique de l’Est entre fin 2019 et mi-2020 ont contribuĂ© Ă  la pire recrudescence acridienne dans le dĂ©sert depuis plus de 25 ans, affectant tous les pays de l’IGAD avec des niveaux variables de destruction des cultures et des pĂąturages, explique la FAO.

Tabaski : la Covid-19 malmÚne le petit commerce au Sénégal

A quelques heures de la cĂ©lĂ©bration de la fĂȘte de Tabaski, commerçants et tailleurs peinent Ă  Ă©couler leurs articles. Tous pointent du doigt la pandĂ©mie de nouveau coronavirus.Le marchĂ© TilĂšne, en plein de Dakar, refuse du monde en cette veille de cĂ©lĂ©bration de la fĂȘte de l’Aid El Kabir. Sur fond de musique traditionnel, les vendeurs rivalisent d’ardeur pour attirer les clients. En vain. DerriĂšre sa table, garni de robes traditionnelles prĂȘt-Ă -porter pour enfant de 2 ans Ă  15 ans, le vieux Cheikhouna Same guette les clients. «  Je vends des robes pour enfants depuis 2003, mais pour cette Tabaski, les clients sont un peu rare, il m’est trĂšs difficile de vendre 15 robes par jour » ? lĂąche-t-il derriĂšre son masque de protection.

Pas au bout de sa peine, il ajoute : « Cette situation est certainement due au Coronavirus. Les gens n’ont pas beaucoup d’argent et d’autres dĂ©penses les attendent ailleurs ».

A quelques encablures de lĂ ,  Assane Mbow, un jeune cordonnier, essaie en vain d’apostropher les passants. « Comme vous le voyez, les gens ne prennent mĂȘme pas la peine de regarder nos articles », se plaint-il, l’air fatiguĂ©. A l’en croire, le coronavirus a beaucoup impactĂ© sur la vente des chaussures locales qu’ils fabriquent « depuis plusieurs annĂ©es ».

« D’habitudes nos clients viennent de la sous-rĂ©gion (GuinĂ©e Conakry, Gambie
) mais avec la fermeture des frontiĂšres terrestres, on n’a pas encore fabriquĂ© 200 paires de chaussures, alors que d’habitude on en Ă©coule au minimum  3000 paires», se dĂ©sole le jeune cordonnier.

Au-delà des conséquences économiques de la pandémie, Assane Mbow déplore « la forte présence des chaussures importées de la Chine » qui inondent le marché sénégalais.  

Chez Babacar, tatoueur Ă  hennĂ© au marchĂ© HLM, l’on ne se bouscule pas non plus. Seules quelques-unes de ses clientes habituelles ont fait cette annĂ©e le dĂ©placement pour se faire de faux ongles, de faux cils ou se tatouer les mains et les pieds.

« Elles Ă©taient plus nombreuses les annĂ©es passĂ©es et je me faisais beaucoup d’argent. Mais cette annĂ©e, peu d’entre elles viennent se faire belle Ă  cause du virus qui circule », soutient-il.    

Ce constat d’une activitĂ© morose est le mĂȘme chez les vendeurs de tissu. Ici l’affluence n’est pas au rendez-vous.

« Nous avions une forte clientĂšle Ă©trangĂšre qui venait acheter des tissus ou des boubous dĂ©jĂ  confectionnĂ©s. Mais cette fois-ci avec la pandĂ©mie la conjoncture est un peu difficile, les sĂ©nĂ©galais ont juste achetĂ© des tissu +Bazin riche+ qui ne sont pas trĂšs chers. Cette annĂ©e les tissus de luxe sont zappĂ©s », se dĂ©sole Moussa Gueye vendeur de tissu et de boubou africain prĂȘt-Ă -porter.

Tout compte fait, les SĂ©nĂ©galais comptent bien fĂȘter l’Aid El Kabir et ce, malgrĂ© la circulation active  du virus.

L’UE maintient le Maroc dans sa liste des pays tiers sĂ»rs

L’Union europĂ©enne (UE) a dĂ©cidĂ© jeudi de maintenir le Maroc dans sa liste des pays tiers pour lesquels elle recommande une levĂ©e des restrictions de voyage, a annoncĂ© le Conseil de l’UE.« A compter du 31 juillet, les États membres devraient progressivement lever les restrictions de dĂ©placement aux frontiĂšres extĂ©rieures pour les rĂ©sidents des pays tiers suivants: l’Australie, le Canada, la GĂ©orgie, le Japon, le Maroc, la Nouvelle-ZĂ©lande, le Rwanda, la CorĂ©e du Sud, la ThaĂŻlande, la Tunisie et l’Uruguay, en plus de la Chine, sous rĂ©serve de l’application de la rĂ©ciprocitĂ© », prĂ©cise le Conseil de l’UE dans un communiquĂ©.

RĂ©Ă©valuĂ©e toutes les deux semaines, cette liste est Ă©laborĂ©e sur la base de critĂšres portant notamment sur l’Ă©volution de la situation Ă©pidĂ©miologique et les mesures de confinement, ainsi que sur des considĂ©rations Ă©conomiques et sociales, relĂšve la mĂȘme source.

En vertu des critĂšres de l’UE concernant la situation Ă©pidĂ©miologique, les pays tiers figurant sur la liste devraient prĂ©senter un nombre de nouveaux cas de Covid-19 pour 100.000 habitants au cours des 14 jours prĂ©cĂ©dents proche ou en-dessous de la moyenne de l’UE, ainsi qu’une tendance stable ou en baisse concernant les nouveaux cas au cours de cette pĂ©riode par rapport aux 14 jours prĂ©cĂ©dents.

L’Ă©valuation de l’UE prend Ă©galement en considĂ©ration la rĂ©action globale face Ă  la pandĂ©mie de Covid-19, notamment sur des aspects tels que le dĂ©pistage, la surveillance, le traçage des contacts, le confinement, les traitements et la communication de donnĂ©es, ainsi que de la fiabilitĂ© des informations et, au besoin, du score moyen total par rapport au rĂšglement sanitaire international (RSI).

Maroc : Le Roi Mohammed VI gracie 752 détenus

Le Roi Mohammed VI a accordĂ© sa grĂące, Ă  l’occasion de l’AĂŻd Al Adha, Ă  752 personnes, dont certaines sont en dĂ©tention et d’autres en libertĂ©, condamnĂ©es par diffĂ©rents tribunaux du Royaume, indique un communiquĂ© du ministĂšre de la Justice.Les bĂ©nĂ©ficiaires de la grĂące royale qui sont en dĂ©tention sont au nombre de 585 dĂ©tenus, alors que le nombre des bĂ©nĂ©ficiaires de la grĂące royale qui sont en libertĂ© est de 167 personnes.

Le Maroc cĂ©lĂ©brera vendredi la fĂȘte du sacrifice, qui coĂŻncide avec le 10Ăšme jour de 12Ăšme mois de l’annĂ©e de l’hĂ©gire, Doul Hija.

Signature Ă  Abidjan d’une contribution de financement pour l’efficacitĂ© des politiques publiques

La reprĂ©sentante rĂ©sidente du Programme des Nations-Unies pour le dĂ©veloppement (PNUD) en CĂŽte d’Ivoire, Carole Flore-Smereczniak et Michel Laloge, le chargĂ© d’affaires de l’Union EuropĂ©enne (UE) dans le pays, ont signĂ© jeudi Ă  Abidjan en prĂ©sence de NialĂ© Kaba, la ministre ivoirienne du Plan et du dĂ©veloppement, un contrat de contribution de financement de 328 millions FCFA de l’UE Ă  la mise en oeuvre en CĂŽte d’Ivoire du programme cadre d’appui au pilotage stratĂ©gique du dĂ©veloppement et des Objectifs de dĂ©veloppement durable (PPSD/ODD).La ministre ivoirienne du Plan et du dĂ©veloppement NialĂ© Kaba  a dit Ă  cette occasion,  sa satisfaction de voir l’aboutissement de ce programme «qui contribuera Ă  renforcer l’efficacitĂ© d’un pilotage plus performant des politiques publiques dans notre pays, capitalisant les leçons apprises de la mise en oeuvre des cycles prĂ©cĂ©dents du PPSD».

 « Au moment oĂč notre pays procĂšde Ă  l’Ă©laboration du Plan national de dĂ©veloppement ( PND) 2021-2026 qui vise Ă  poursuivre la transformation structurelle de notre Ă©conomie et Ă  hisser le pays au rang des pays Ă©mergents, ce programme vient Ă  point nommĂ© pour soutenir les efforts du gouvernement dans cette dynamique», a indiquĂ© Mme Kaba.

Poursuivant, elle a ajoutĂ© que ce programme vise Ă   soutenir, Ă  travers des assistances spĂ©cifiques,  le dialogue autour de la planification opĂ©rationnelle tenant compte des ODD. La ministre  a conclu en exhortant les parties prenantes Ă  Ɠuvrer en synergie pour la mise en Ɠuvre efficiente de ce projet.

 « Ce projet va promouvoir l’efficacitĂ© des programmes, surtout des politiques sectorielles. Il va aussi amĂ©liorer l’efficience des programmes et des projets et  amĂ©liorer leur durabilité», a dit, pour sa part, Michel Laloge, le chargĂ© d’affaires de l’UE.

« Ce programme d’appui au pilotage stratĂ©gique du dĂ©veloppement et des ODD entend contribuer Ă  l’efficacitĂ© d’un pilotage plus performant des politiques publiques afin de permettre aux institutions Ă©tatiques et non Ă©tatiques de disposer des capacitĂ©s nĂ©cessaires pour rĂ©ussir la mise en Ɠuvre des stratĂ©gies de dĂ©veloppement conformĂ©ment aux engagement internationaux pris par la CĂŽte d’Ivoire», a ajoutĂ© de son cĂŽtĂ©,  Carole Flore Smereczniak, la reprĂ©sentante rĂ©sidente du PNUD en CĂŽte d’Ivoire.