Après la victoire de Netanyahu, la crainte de « l’annexion » en Cisjordanie

« S’ils annexent, il ne nous restera rien sinon ce petit bout de terre », lance le vieux Majed Abou Al-Hajj, en pointant du doigt son jardin. Dans la vallée du Jourdain, en territoire palestinien, la victoire électorale de Benjamin Netanyahu rime avec crainte d’annexion.

Ces dernières semaines, M. Netanyahu, le Premier ministre israélien sortant, a promis l’annexion rapide de pans de la Cisjordanie occupée dont la vallée du Jourdain, s’il était reconduit à son poste après les législatives de lundi.

Dans le village palestinien d’Aïn al-Bayda, dans le nord de la vallée, la victoire de M. Netanyahu laisse un goût amer à de nombreux habitants qui craignent de voir le train de l’annexion se mettre véritablement en marche dans les prochains mois.

« Bien entendu que nous avons peur qu’ils annexent ces territoires », peste Majed Abou Al-Hajj, 85 ans. « Tout est possible. »

Les 1.600 habitants de ce hameau baigné de soleil vivent principalement de l’agriculture et une partie de leurs terres sont déjà entre les mains de colons juifs ou d’entreprises israéliennes.

Netanyahu passera-t-il le pas de l’annexion? Ses promesses de campagne n’étaient-elles que des promesses? Pour Majed Abou Al-Hajj et les siens, une seule certitude: « Nous ne contrôlons rien. »

– « Bain de sang » –

Malgré son inculpation pour corruption, M. Netanyahu a enregistré, selon les estimations, le meilleur score de sa carrière, ce qui le place en position de force pour former le prochain gouvernement avec ses alliés de droite favorables à l’annexion d’une partie de la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967.

Une vision à laquelle souscrit son allié le président américain Donald Trump dont le plan pour le Moyen-Orient prévoit de greffer à Israël la vallée du Jourdain, langue de terre qui compte pour près du tiers de la Cisjordanie, et plus de 130 colonies israéliennes en Territoires palestiniens.

Des dizaines de milliers de Palestiniens vivent dans la vallée du Jourdain. Dans les colonies israéliennes de Cisjordanie, illégales au regard du droit international, il y a plus de 450.000 Israéliens.

Dans le village d’Aïn al-Bayda, Abdel Rahmane Abdallah, 74 ans, affirme craindre de « payer le prix fort » en cas d’annexion de son village. Mais il se veut optimiste: « personnellement je ne crois qu’il (Netanyahu) procèdera à l’annexion ».

L’annexion de terres palestiniennes pourrait se traduire par « des violences et un bain de sang », affirme à l’AFP le secrétaire général de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), Saëb Erakat.

Pour pouvoir passer à l’acte, Benjamin Netanyahu doit auparavant être désigné par le président Reuven Rivlin pour former un gouvernement.

Pour Eugène Kontorovich du Forum Kohelet, un centre d’analyse marqué à droite, les résultats de l’élection donnent un mandat clair à M. Netanyahu pour aller de l’avant avec l’annexion.

– « La plus difficile » –

« L’écrasante majorité de ses soutiens sont favorables à l’application de la souveraineté israélienne sur les communautés israéliennes », dit-il en reprenant le vocabulaire d’une partie de la classe politique qui parle de « souveraineté israélienne » pour désigner l’annexion, et considère les colonies comme des « communautés » ou des « villages ».

« L’idée qu’il manquait d’un feu vert pour (l’annexion) a été balayée », ajoute M. Kontorovich, qui a d’ailleurs conseillé l’administration américaine pour l’élaboration de son projet pour le Proche-Orient, jugé « historique » par Israël mais fustigé par les Palestiniens.

D’après Hugh Lovatt, analyste au Conseil européen des relations internationales, l’annexion de la vallée du Jourdain serait perçue à l’étranger comme une forme « d’apartheid ». « Si Netanyahu peut former rapidement un gouvernement cela risque d’accélérer le processus, mais (l’annexion) est probablement prévue dans quelques mois. »

Pas de quoi réjouir ni Majed Abou al-Hajj, ni Hassan Abdel Hafez.

Ce dernier a vécu toutes les grandes étapes du conflit israélo-palestinien, dont les soulèvements palestiniens ou Intifadas (1987-1993, 2000-2005).

Dans le camp de réfugiés de Jalazone près de Ramallah, en Cisjordanie, il affirme, sans ambages: la période à venir « sera la plus difficile pour le peuple palestinien ».

Les urgences italiennes à l’heure du coronavirus

Devant les urgences de l’hôpital de Crémone, dans le nord de l’Italie, une grande tente bleue est dressée: c’est là que sont « triés » les patients, ceux potentiellement infectés par le nouveau coronavirus et les autres.

A l’intérieur, longues blouses bleues, masques filtrants FFP2 sur le nez, mains couvertes de gants en plastique et couvre-chefs sur la tête, deux membres du personnel accueillent les malades.

Arrivent ici a priori des patients présentant des symptômes respiratoires ou grippaux légers: mal de gorge, petite toux ou fièvre légère.

« Mais s’ils devaient présenter une fièvre plus élevée, au-dessus de 38 degrés, et des troubles respiratoires de dyspnée, difficultés à respirer, de tachypnée, fréquence respiratoire supérieure à 20 cycles par minute, alors ils sont emmenés immédiatement dans une zone +urgence+ des urgences » en suivant la ligne rouge au sol, explique à l’AFP Antonio Cuzzoli, médecin-chef des urgences de l’hôpital.

La ligne rouge est aussi celle qu’empruntent les ambulances arrivant avec des patients ayant appelé les secours et présentant des symptômes importants.

La crise sanitaire a commencé dans le nord de l’Italie le 21 février, et dès le 22 au matin, l’hôpital de Crémone avait installé cette tente avec la Protection civile.

Selon cet organisme étatique, entre 330 et 350 tentes ont été mises en place devant les hôpitaux de la péninsule.

– « Très fatigué » –

L’Italie est le troisième pays le plus touché au monde par l’épidémie, après la Chine et la Corée du Sud: 79 personnes contaminées sont mortes en Italie qui compte 2.502 cas, selon un décompte publié mardi.

Crémone est située en Lombardie, l’une des trois régions les plus touchées avec l’Emilie-Romagne et la Vénétie, toutes dans le Nord.

Dans la tente, « nous effectuons un relevé des paramètres: température corporelle, check-list pour savoir depuis quand le patient a des symptômes et ce qu’il présente exactement » comme problèmes, précise le Dr Cuzzoli, en soulignant que le patient doit dès son arrivée endosser un masque chirurgical pour empêcher la diffusion des germes.

« Cela fait maintenant 13 jours que nous sommes organisés (à l’intérieur des urgences) avec des zones de soins différenciées: une zone pour les patients Covid-19, et une zone pour les AVC, infarctus du myocarde, insuffisances respiratoires pas liées au Covid, et les traumatismes », précise-t-il.

La mobilisation du personnel est constante.

« Le personnel est très fatigué. Par ailleurs, un agent est en quarantaine parce qu’il a été testé positif et quelqu’un est aussi malade. Mais nous résistons, le système résiste, parce que le système italien et le système lombard est un système fort, un système qui met en réseau les hôpitaux, qui assure une garantie de réponse et qui tient malgré les difficultés », note le Dr Cuzzoli.

L’épidémie est d’une ampleur pourtant jamais vue.

– « Pilule amère » –

« En 42 ans de métier comme spécialiste des infections, il ne m’est jamais arrivé de devoir affronter quelque chose qui nous a contraints à revoir l’organisation des services médicaux, à occuper un nombre extrêmement élevé de lits en soins intensifs et à gérer, en situation d’urgence absolue, une problématique à la portée absolument inhabituelle », souligne de son côté le professeur Massimo Galli, responsable du département universitaire des maladies infectieuses de l’hôpital Sacco à Milan.

Une stricte quarantaine a été décidée il y a une dizaines de jours pour 11 villes du nord de l’Italie, où tous les lieux publics (églises, bars, bibliothèques, écoles, musées, mairies) sont fermés.

Par ailleurs, les écoles, églises et salles de sports ont également fermé leurs portes en Lombardie, Vénétie et Emilie-Romagne où plusieurs grands salons professionnels ont été reportés.

« La première phase de contention de la contagiosité a été affrontée de manière forte », note le Dr Cuzzoli.

Le professeur Galli reconnaît qu’il s’agit d’une « pilule amère à avaler » pour les populations concernées, mais « un choix obligé » car « il était important de chercher à limiter une diffusion ultérieure de l’infection ».

Mais les craintes d’une éventuelle crise hospitalière commencent à émerger.

« Si le nombre de patients augmente il est inévitable qu’on va vers une crise, c’est la préoccupation de toutes les régions », a reconnu mercredi le gouverneur de Vénétie Luca Zaia.

Coronavirus: le masque, objet de toutes les convoitises

Volés dans les hôpitaux, réclamés par les médecins, réquisitionnés par Emmanuel Macron: les masques de protection sont au centre de toutes les attentions au moment où l’épidémie provoquée par le nouveau coronavirus s’intensifie en France.

Au moins 8.300 masques ont été volés dans des établissements de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP). A Marseille, on en a dérobé 2.000 à l’hôpital de la Conception.

Au niveau mondial, l’OMS a alerté sur le « rapide épuisement » des équipements de protection.

Pour éviter une pénurie en France, l’Etat réquisitionnera « tous les stocks et la production de masques de protection » pour les distribuer aux soignants et aux personnes atteintes du coronavirus, a annoncé mardi le président Emmanuel Macron.

Ces deux catégories sont concernées par le port du masque, et pas le grand public, martèlent les autorités depuis le début de la crise.

Pourtant, aux yeux du grand public, l’objet symbolise plus que tout autre cette crise sanitaire, à travers les images de presse ou les photos rigolardes sur internet, avec par exemple des soutiens-gorges utilisés comme masques.

Il existe deux types de masques. Les premiers, les masques chirurgicaux, sont ceux qu’un malade doit porter pour éviter de contaminer d’autres personnes.

Les autres, dits FFP2 (en forme de bec de canard), sont plus perfectionnés. Ils ont un système de filtrage et sont étanches quand on les place sur le visage, pour offrir un plus haut niveau de protection.

Devant les inquiétudes des médecins de ville (hors hôpital), le ministre de la Santé Olivier Véran a annoncé mardi qu’à ce stade 15 millions de masques chirurgicaux avaient été prélevés sur le stock de l’Etat à leur intention, ainsi que pour les Ehpad. Ils pourront les retirer dans les pharmacies. Quinze à vingt millions d’autres devraient suivre, également issus des quelque 145 millions en stock.

Mais ces derniers jours, des syndicats de médecins libéraux ont réclamé que des masques FFP2 soient fournis d’urgence à ces soignants. Ils font valoir que les masques chirurgicaux ne suffisent pas à protéger les médecins.

– La question des stocks –

Dans un décret publié mercredi au Journal officiel, l’Elysée précise que seront réquisitionnés jusqu’au 31 mai, les masques FFP2 détenus par « toute personne morale de droit public ou de droit privé » et les masques anti-projections en possession des entreprises qui les fabriquent ou les distribuent.

Devant l’Assemblée nationale mardi, M. Véran a souligné que la France disposait « de quatre grandes entreprises (…) qui fabriquent ces masques, auxquelles nous avons passé les commandes publiques les plus massives qui soient » et à qui il a été demandé de « fonctionner jour et nuit, H24, 7 jours sur 7, de manière à fournir le maximum de masques possible », a-t-il dit.

Précision importante: il a indiqué que l’Etat ne disposait pas de stocks de masques FFP2.

Une situation qui remonte selon lui à 2011: après l’épidémie de grippe A/H1N1 de 2009-2010, pour laquelle la réponse de l’Etat s’était révélée surdimensionnée, il avait été décidé que « la France n’avait pas à faire de stocks d’Etat de ces fameux masques FFP2 ».

« Ce qui n’a peut-être pas été anticipé en 2011, et c’est sans aucune polémique, c’est que parfois des crises sanitaires peuvent entraîner des crises industrielles », a avancé M. Véran.

En 2011, sous la présidence de Nicolas Sarkozy, le ministre en charge de la Santé était Xavier Bertrand.

Quant à l’efficacité des différents masques, le N.2 du ministère, Jérôme Salomon, a voulu « rassurer les professionnels de santé ».

« Il y a une équivalence stricte des masques chirurgicaux avec les masques FFP2 pour les virus transmis par voie gouttelettes » (c’est-à-dire par les postillons des malades comme c’est le cas du nouveau coronavirus), a-t-il assuré mardi soir, en conférence de presse.

Il s’est appuyé pour cela sur une étude publiée en septembre dans la revue médicale américaine Jama, qui comparait les protections offertes par les deux types de masques contre la grippe.

Le « masque chirurgical, surtout s’il est associé au port du masque par le malade, protège efficacement » les professionnels de santé, a-t-il ajouté.

Selon M. Salomon, les masques FFP2 sont avant tout préconisés pour « les personnels soignants qui pratiquent des soins très particuliers », c’est-à-dire ceux qui prennent les malades en charge de façon rapprochée à l’hôpital.

Coronavirus: l’Egypte interdit l’entrée des citoyens qataris

Le Caire a décidé mercredi d’interdire l’accès au territoire égyptien aux ressortissants du Qatar, qui a pris des mesures similaires dimanche, dans le cadre de la lutte contre la propagation du Covid-19.

Depuis dimanche dernier, Doha impose « une restriction d’entrée temporaire » à toutes les personnes provenant d’Egypte, y compris les Egyptiens résidents sur le sol qatari, en raison du virus.

Doha avait pris cette décision à la suite de l’annonce par la France en fin de semaine dernière de six nouveaux cas de Covid-19 ayant affecté des personnes qui avaient voyagé en Egypte.

En réponse, l’Egypte a décidé « d’appliquer le principe de réciprocité et d’interdire l’entrée (en Egypte) aux citoyens qataris », à partir du 6 mars, a indiqué Nader Saad, le porte-parole du conseil égyptien des ministres, réuni mercredi.

Depuis le début de l’épidémie, l’Egypte, pays de 100 millions d’habitants, a enregistré deux cas de Covid-19, dont un a été déclaré guéri le 27 février, contre huit dans l’émirat du Qatar.

Toutefois, de nombreuses rumeurs circulent au sujet de l’apparition de nouveaux cas non-déclarés de l’épidémie de Covid-19 en Egypte, dont Le Caire se défend.

A ce sujet, le Premier ministre, Mohamed Madbouli, a réaffirmé mercredi que le gouvernement égyptien « n’avait rien à cacher » et « aucun intérêt à retenir des informations » sur l’épidémie de nouveau coronavirus.

Les relations entre Le Caire et Doha sont difficiles depuis la destitution en 2013 du président Mohamed Morsi, issu de la confrérie des Frères musulmans et l’arrivée au pouvoir d’Abdel Fattah el-Sissi, général égyptien devenu président l’année suivante.

En juin 2017, Le Caire s’est associé à trois pays du Golfe (Arabie saoudite, Emirats et Bahreïn) pour geler ses relations diplomatiques avec le Qatar, accusé de soutenir les mouvements islamistes.

Depuis, Doha, qui nie les accusations, est soumis à un strict boycott économique et il n’y a plus de liaisons directes avec l’Egypte.

Selon les statistiques officielles, la diaspora égyptienne au Qatar compte environ 300.000 âmes, soit plus de 10% de la population totale (2,75 millions), même si le flux s’est ralenti avec l’embargo. Il s’agit généralement de personnel qualifié travaillant dans le secteur énergétique, l’enseignement ou la santé.

Coronavirus: annulations en série et chute des cours plombent les économies du Golfe

La décision des pays arabes du Golfe de reporter des dizaines d’événements dans le cadre des mesures de précaution contre le nouveau coronavirus minent des économies déjà ébranlées par la chute des prix du pétrole.

De l’Arabie saoudite aux Emirats arabes unis –dont l’économie est la plus diversifiée–, des tournois sportifs, des forums économiques et même des événements religieux ont été sacrifiés afin de tenter d’enrayer la propagation de la maladie.

L’une des mesures les plus spectaculaires a été annoncée mercredi avec la décision de Ryad de suspendre la Omra, le petit pèlerinage musulman à La Mecque et Médine –qui peut être accompli toute l’année–, y compris pour ses propres ressortissants.

A ce jour, plus de 150 cas de nouveau coronavirus ont été détectés dans cette péninsule qui comprend le Bahreïn, le Koweït, Oman, le Qatar, l’Arabie saoudite et les Emirats, principalement chez des personnes revenant de pèlerinages en Iran.

Et les dernières mesures s’ajoutent à une situation déjà délicate: les pays du Golfe doivent faire face à une chute accrue des revenus pétroliers, le Covid-19 ayant lourdement touché la Chine, le plus important importateur d’or noir au monde.

En Arabie saoudite, outre la suspension de la Omra, les organisateurs du Festival international du film de la mer Rouge, prévu à partir du 12 mars à Jeddah (ouest), ont annoncé son report sine die, invoquant des « mesures préventives de précaution ».

– Croissance en berne –

Le très animé émirat de Dubaï, connu pour accueillir des centaines d’événements en tout genre chaque année, a lui supprimé l’exposition internationale Art Dubaï, ou encore un salon nautique international.

« Nous avions prévu d’organiser un événement de relations publiques pour une marque de bijoux pendant +Art Dubaï+, et d’accueillir une rencontre en marge du festival du film saoudien », a déclaré à l’AFP sous couvert d’anonymat un homme d’affaires français qui dirige une jeune entreprise de relations publiques dans l’émirat.

Un certain nombre d’événements sportifs –activité en pleine expansion dans le Golfe– ont aussi été reportés voire annulés: il en est ainsi des deux dernières étapes du Tour des Emirats après que deux membres d’une équipe italienne ont été diagnostiqués porteurs du virus. Six autres infections connexes ont suivi.

En conséquence, la société Capital Economics, basée à Londres, a déclaré que la propagation du nouveau coronavirus l’avait incitée à revoir à la baisse ses prévisions de croissance pour le Moyen-Orient en 2020, entre 0,5 et 2%.

« Les Emirats sont l’économie la plus vulnérable et les retombées risquent d’enflammer les inquiétudes sur l’endettement de Dubaï » en particulier, a-t-elle déclaré dans un rapport.

Selon Capital Economics, si la crise du Covid-19 s’éternise, elle pourrait affecter l’exposition universelle 2020 de Dubaï, un méga-événement conçu pour attirer environ 25 millions de visiteurs à partir d’octobre.

– « Congés sans solde » –

L’affaire est d’autant plus sérieuse pour les économies du Golfe que les gouvernements de la région luttaient déjà pour surmonter la chute des prix du brut depuis 2014, qui a creusé les déficits.

Avec la nouvelle baisse –de 70 dollars le baril en janvier à environ 50–, les six Etats du Conseil de coopération du Golfe (CCG) devraient perdre quelque 40 milliards de dollars de revenus pétroliers cette année, d’après Capital Economics.

Pour tenter de soutenir les prix, l’Opep et ses alliés devraient convenir de réductions supplémentaires de la production lors de leur réunion de jeudi à Vienne, ce qui n’empêcherait pas la poursuite d’une baisse des revenus dont ils ont tant besoin.

Dernier ombre au tableau, les mesures prises pour contenir le virus ont aussi porté préjudice aux secteurs du tourisme, de l’aviation et du commerce de détail.

Les principales compagnies aériennes des Emirats, Emirates et Etihad, ont demandé à leur personnel de prendre des congés sans solde pour réduire la voilure.

« Face à la pandémie, alors que les communautés et les entreprises continuent de se verrouiller, les chaînes d’approvisionnement seront perturbées, (…) et les dépenses des consommateurs affectées », souligne M.R. Raghu, du Kuwait Financial Center (Markaz).

Primaires démocrates: Sanders confortablement en tête en Californie

Le sénateur Bernie Sanders était confortablement en tête en Californie à l’issue des primaires démocrates du « Super Tuesday », même si les médias américains se montraient prudents avant de le déclarer vainqueur dans l’Etat qui fournit le plus gros contingent de délégués pour l’investiture présidentielle.

Selon plusieurs médias, alors que le dépouillement de 80% des bureaux de vote avait été réalisé mercredi matin, le sénateur socialiste obtenait 33% des voix, contre 24,2% à l’ancien vice-président Joe Biden, qui représente l’aile plus modérée du parti démocrate.

Une victoire permettrait à Bernie Sanders de sauver l’honneur et de s’inscrire dans un duel de longue haleine face à Joe Biden, redevenu le favori grâce à une avalanche de succès dans la majorité des 14 Etats qui votaient lors du « super mardi ».

A ce stade, le milliardaire Michael Bloomberg, qui a beaucoup investi de sa fortune personnelle en Californie, flirtait dans cet Etat avec le seuil des 15% nécessaire pour y obtenir des délégués. La sénatrice Elizabeth Warren était elle reléguée en-deçà de cette barre.

Malgré l’avance de « Bernie », l’Etat le plus peuplé du pays, bastion de la gauche, n’avait toujours pas été attribué à un candidat par la plupart des médias.

En Californie, en effet, les électeurs pouvaient voter par courrier jusqu’à mardi inclus. Les suffrages vont donc continuer à affluer dans les prochains jours, et pourraient resserrer les écarts s’ils reflètent la dynamique engrangée par Joe Biden depuis le week-end.

En 2016, il avait fallu près d’un mois à compter tous les bulletins de vote pour Hillary Clinton et Bernie Sanders lors de la précédente primaire démocrate, et l’écart en faveur de la première s’était nettement resserré au fil du dépouillement. D’autant que ces votes par correspondance sont devenus prépondérants dans le scrutin californien.

Epidémies en RDC: soins et vaccinations sur le front de la rougeole

Sur le point de surmonter une épidémie d’Ebola, la République démocratique du Congo s’active contre la « pire épidémie de rougeole » de son histoire qui touche l’ensemble de son territoire et qui marque le pas depuis le début de l’année, a constaté mercredi un journaliste de l’AFP.

« La RDC a enregistré l’épidémie la plus meurtrière de rougeole de son histoire, avec plus de 335.413 cas suspects et 6.362 décès du 1er janvier 2019 au 20 février 2020 », selon les dernières données de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).

« On note une tendance à la diminution du nombre de cas de rougeole notifiés », ajoute l’OMS. Entre le 1er janvier et mi-février, « la RDC a enregistré un total de 20.475 cas suspects de rougeole incluant 252 décès (létalité: 1,2%) ».

L’OMS a annoncé qu’elle mobilisait avec ses partenaires « 4,2 millions de dollars américains pour renforcer la réponse à l’épidémie de rougeole en RDC ».

Un des objectifs est d' »accélérer la vaccination d’au moins 95% des enfants de 6 mois à 5 ans et plus, afin de contenir la propagation de la maladie ».

Près de 1.300 cas de rougeole ont, par exemple, été enregistrés dans l’aire de santé de Seke Banza, dans une zone reculée de la province du Kongo central (extrême Ouest), a constaté un journaliste de l’AFP qui est sur place depuis le début de la semaine.

« Il y a à peu près 100 malades qui ont dû être hospitalisés », lui a déclaré Médéric Monier, de Médecins sans frontière (MSF).

« Nos équipes sont en train de préparer la vaccination qui va être lancée dans les jours qui arrivent pour endiguer et arrêter l’épidémie. C’est la seule façon de traiter et de prévenir ces épidémies de rougeole », a-t-il ajouté.

La RDC a célébré mardi une rare bonne nouvelle, avec la sortie mardi de la dernière patiente hospitalisée dans un Centre de traitement d’Ebola (CTE) à Beni dans l’est de la RDC.

Aucun nouveau cas confirmé n’a été enregistré depuis 14 jours et l’épidémie sera officiellement terminée « dès qu’on aura atteint 42 jours sans aucun nouveau cas enregistré », précise un porte-parole de l’OMS à Kinshasa.

Déclarée le 1er août, la dixième épidémie d’Ebola sur le sol congolais a tué 2.264 personnes.

Aucun cas de coronavirus n’a été enregistré en RDC.

Primaires démocrates: à nouveau favori, Biden s’installe dans un long duel avec Sanders

L’ancien vice-président américain Joe Biden est redevenu le favori des primaires démocrates à l’issue d’un « Super Tuesday » plein de surprises qui a bouleversé la donne en l’installant dans un duel de longue haleine avec le socialiste Bernie Sanders.

« On ne l’appelle pas +Super Tuesday+ pour rien! », s’est exclamé mardi soir depuis Los Angeles, en Californie, un Joe Biden visiblement revigoré après avoir remporté au moins neuf des 14 Etats en jeu lors de cette journée électorale déterminante.

Promettant d’être celui qui affrontera Donald Trump lors de la présidentielle de novembre, il s’est présenté comme un futur président capable de se « battre », mais aussi de « panser les plaies » des Etats-Unis, meurtris selon lui par « la haine et la division » semées par le milliardaire républicain.

L’ex-bras droit de Barack Obama, 77 ans, a créé la surprise en décrochant la victoire au Texas et en écrasant la concurrence en Virginie et en Caroline du Nord — soit, pour la seule journée de mardi, trois des quatre Etats qui fournissent les plus gros contingents de délégués pour la convention démocrate qui décernera, en juillet, l’investiture dans la course à la Maison Blanche.

Il a aussi gagné dans l’Alabama, l’Oklahoma, le Tennessee, l’Arkansas, le Minnesota et le Massachusetts. Il réalise ainsi un grand chelem dans les Etats du sud du pays et confirme être le champion des Afro-Américains, un électorat-clé côté démocrate.

– « Confiance absolue » chez « Bernie » –

En face, Bernie Sanders, considéré comme le favori depuis son démarrage en fanfare dans ces primaires, ne s’avoue pas vaincu. Il semblait bien placé pour remporter le plus gros Etat du « super mardi », la Californie, avec une avance de neuf points après dépouillement de 80% des bureaux de vote.

Il a aussi engrangé son petit Etat du Vermont et celui de l’Utah.

Les deux candidats étaient toujours au coude-à-coude mercredi matin dans le Maine mercredi matin.

« Je vous le dis avec une confiance absolue: nous allons emporter la primaire démocrate et nous allons battre le président le plus dangereux de l’histoire de ce pays », a lancé mardi soir « Bernie » devant une foule enthousiaste de son fief du Vermont.

Joe Biden revient de loin.

Longtemps ultra favori, il avait encaissé de piteux résultats lors des premiers scrutins en février, handicapé par une campagne terne et des dons parcimonieux.

Mais le vote de samedi en Caroline du Sud lui a permis de faire mentir les pronostics, qui le vouaient à une mort politique quasi-certaine: en s’imposant très largement dans cet Etat du Sud grâce au vote afro-américain, il a enclenché une dynamique nouvelle.

Et il a bénéficié ces derniers jours du désistement en sa faveur de deux autres candidats modérés: le jeune Pete Buttigieg, révélation de ces primaires, et la sénatrice du Minnesota Amy Klobuchar, qui lui a vraisemblablement permis de remporter cet Etat du Midwest où il n’avait quasiment pas fait campagne.

– Deux autres mardis électoraux –

Longtemps éparpillé avec de multiples candidatures, le camp modéré est donc désormais uni derrière Joe Biden pour faire barrage à Bernie Sanders.

Ses idées très à gauche pour les Etats-Unis, comme une assurance-maladie publique universelle, se sont peu à peu imposées dans l’électorat démocrate, mais la « révolution » prônée par le sénateur de 78 ans inquiète toujours une partie de l’establishment du parti.

Comme en 2016 face à Hillary Clinton, la chasse aux délégués pourrait donc durer.

Après mardi, selon les médias américains, Joe Biden, bien qu’en tête, ne dispose que d’environ 380 délégués, contre 315 à Bernie Sanders.

Or, il en faut 1.991 pour s’assurer l’investiture: le chemin est encore long. Il passera dès mardi prochain par six nouveaux Etats (Washington, Idaho, Michigan, Missouri, Mississippi et Dakota du Nord), puis, le 17 mars, par la Floride, l’Arizona, l’Ohio et l’Illinois.

Rien ne dit qu’un candidat aura une majorité absolue après ces scrutins, mais Joe Biden est désormais en position de force.

D’autant que l’autre candidat qui espérait porter les couleurs centristes est le grand perdant du « Super Tuesday ». Le milliardaire Michael Bloomberg, qui s’est lancé très tard dans la course mais avait investi sans compter son immense fortune personnelle pour percer.

Il n’a réalisé mardi que des résultats médiocres et devrait sortir de cette journée décisive avec très peu de délégués.

Selon plusieurs médias américains, il devait « réévaluer » mercredi l’avenir de sa campagne.

L’autre revers cruel est celui essuyé par la sénatrice progressiste Elizabeth Warren, qui a passé une très mauvaise soirée, perdant même dans son fief du Massachusetts.

Si elle n’a pas encore annoncé son retrait, son rêve de devenir la première présidente des Etats-Unis semble s’être définitivement envolé.

Masques ou lunettes, les pays défendent leur arsenal face au virus

De la Russie à l’Indonésie, les Etats tentent d’assurer leur approvisionnement en masques de protection contre le coronavirus, alors que razzias, accaparements et même vols se multiplient.

Masques, mais aussi gants, lunettes, désinfectants et combinaisons intégrales: chaque pays tente de constituer son arsenal de résistance à l’épidémie face à des consommateurs affolés.

En Indonésie, la police a saisi pas moins de 600.000 masques dans un entrepôt de la région de Jakarta, alors que l’annonce lundi de deux premiers cas de contamination dans l’archipel a provoqué une ruée sur cet objet symbole de l’épidémie.

« Le prix des masques flambe et il y a des pénuries, très probablement parce que des accapareurs tentent de se faire de l’argent sur le dos des gens », a commenté pour l’AFP le porte-parole de la police de Jakarta, Yusri Yunus.

Au moins 500 personnes faisaient la queue mercredi devant un supermarché de Séoul pour tenter de mettre la main sur le précieux équipement médical devenu rare, au point que le président Moon Jae-in a dû présenter des excuses pour la pénurie.

La Corée du Sud, pays le plus touché par l’épidémie après la Chine, produit 10 millions de masques par jour, chiffre à mettre en rapport avec une population de 50 millions d’habitants.

Le gouvernement a réquisitionné la moitié de la production pour les bureaux de poste, les pharmacies et une coopérative agricole qui les vendent à prix fixe, avec une limite de cinq unités par personne.

Le pays asiatique n’est pas seul à être menacé par la pénurie.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a alerté mardi quant au « rapide épuisement » des stocks d’équipements de protection. Son directeur, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a réclamé une hausse de 40% de la production.

– Des couches aux masques –

L’OMS estime que chaque mois 89 millions de masques médicaux seront nécessaires dans le monde, ainsi que 76 millions de paires de gants et 1,6 million de lunettes de protection.

« L’OMS a expédié près d’un demi-million d’équipements de protection individuelle dans 27 pays, mais les stocks s’épuisent rapidement », a déclaré le patron de l’OMS, dénonçant « la hausse de la demande, l’accumulation et la mauvaise utilisation » de ces produits.

Or, « nous ne pourrons pas stopper le Covid-19 si nous ne protégeons pas nos travailleurs médicaux », a-t-il prévenu.

En Chine, où l’épidémie a pris naissance en décembre et fait depuis 2.981 décès, le manque initial d’équipements de protection a entraîné la contamination de milliers de médecins et infirmières et une dizaine de morts.

Le pays a converti des lignes de production de manteaux, de couches et mêmes de téléphones portables en chaînes de fabrication de masques ou de combinaisons intégrales.

En France le président Emmanuel Macron a annoncé mardi que l’Etat réquisitionnait « tous les stocks et la production de masques de protection » pour les fournir aux soignants et aux personnes atteintes du coronavirus. Plus de 8.000 masques ont été volés dans des hôpitaux parisiens et 2.000 à Marseille.

L’Allemagne et la Russie ont interdit mercredi l’exportation de matériel médical de protection.

L’Italie qui n’en produit pas, va recevoir 800.000 masques d’Afrique du Sud en deux jours mais elle a besoin d’une dizaine de millions d’autres pour faire face, a indiqué Luigi D’Angelo, responsable du bureau des urgences à la Protection civile.

Les hôpitaux disposaient déjà de réserves mais l’expansion de l’épidémie a mis le système sous tension, a-t-il expliqué à l’AFP.

En Chine, un haut responsable du ministère de l’Industrie a déclaré mercredi que les usines étaient désormais encouragées à produire aussi pour l’exportation, alors que la production excède désormais les besoins du Hubei, la province à l’épicentre de l’épidémie.

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Migrants: Erdogan pose ses conditions à l’Europe, heurts frontaliers

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a affirmé mercredi qu’une résolution de la crise migratoire passait par un soutien européen à Ankara en Syrie, au moment où de nouveaux heurts ont éclaté entre réfugiés et policiers à la frontière grecque.

Selon les autorités turques, un migrant a été tué et cinq ont été blessés par des « tirs à balles réelles » des forces grecques alors qu’ils tentaient de franchir la frontière. Athènes a « catégoriquement démenti » avoir tiré contre des migrants.

Des dizaines de milliers de personnes ont afflué vers la Grèce depuis que M. Erdogan a ordonné vendredi l’ouverture des frontières de son pays, réveillant en Europe la peur d’une crise migratoire similaire à celle de 2015.

Face à ce nouvel afflux, plusieurs dirigeants européens ont dénoncé un « chantage » d’Ankara qui, aux termes d’un accord conclu avec Bruxelles en 2016, s’était engagé à lutter contre les passages illégaux en échange notamment d’une aide financière.

« Si les pays européens veulent régler le problème, alors ils doivent apporter leur soutien aux solutions politiques et humanitaires turques en Syrie », a cependant déclaré mercredi M. Erdogan lors d’un discours à Ankara.

– Blessures –

Sur le terrain, de nouvelles échauffourées ont éclaté au poste-frontière de Pazarkule (Kastanies, côté grec). Des migrants ont lancé des pierres en direction des forces de sécurité grecques qui ont riposté en faisant usage de gaz lacrymogènes.

Plusieurs ambulances turques sont arrivées sirènes hurlantes dans le secteur après ces violences.

Le gouvernorat d’Edirne (nord-ouest de la Turquie) a affirmé dans un communiqué que six migrants qui tentaient de traverser à Pazarkule avaient été blessés par des tirs grecs. L’un d’eux a succombé à ses blessures à la poitrine, selon cette source.

Un photographe de l’AFP a vu un migrant blessé à la jambe par des tirs en provenance du côté grec après avoir tenté avec un groupe de réfugiés de découper le grillage frontalier.

Des tirs en l’air dont l’origine ne pouvait être déterminée, des cris, des sirènes de police pouvaient être entendus. De la fumée se dégageait d’un gros feu.

Dans une vidéo fournie à l’AFP par le gouvernement grec, on voit des policiers turcs en train de tirer des grenades lacrymogènes contre les policiers grecs au poste-frontière.

Depuis l’ouverture des frontières par Ankara, quelque 1.720 migrants ont rejoint les îles de la mer Égée, selon Athènes, s’ajoutant aux 38.000 exilés déjà présents sur ces territoires grecs.

– Négociations à Ankara –

Dans son discours mercredi, M. Erdogan a accusé les Européens de « piétiner » les droits humains en « battant, coulant les embarcations et même en tirant » sur les migrants qui cherchent à se rendre en Europe.

Alarmée par l’afflux de migrants, l’Union européenne a dépêché son chef de la diplomatie Josep Borrell et le président du Conseil européen Charles Michel à Ankara, où ils ont été reçus mercredi par M. Erdogan.

La veille, plusieurs hauts responsables européens s’étaient rendus en Grèce pour exprimer leur soutien et promettre « toute l’aide nécessaire » à Athènes.

« Ceux qui cherchent à tester l’unité de l’Europe seront déçus », avais mis en garde la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.

La décision prise par Ankara d’ouvrir ses frontières intervient au moment où la Turquie cherche à obtenir un appui occidental en Syrie, où elle mène une offensive et où elle est confrontée à un afflux de déplacés.

L’offensive que mène depuis décembre le régime à Idleb, dernier bastion rebelle et jihadiste dans le nord-ouest de la Syrie, a en effet provoqué une catastrophe humanitaire, avec près d’un million de personnes déplacées vers la frontière turque.

– Trêve en Syrie? –

Ankara, qui accueille déjà 3,6 millions de Syriens sur son sol, réclame depuis plusieurs mois la création d’une « zone de sécurité » dans le nord de la Syrie pour y installer les personnes déplacées.

Après plusieurs semaines d’escalade des tensions dans cette région, Ankara a déclenché la semaine dernière une offensive contre le régime.

Le ministère turc de la Défense a annoncé mercredi la mort de deux nouveaux soldats dans des tirs du régime, portant à près de 40 les pertes depuis la semaine dernière à Idleb.

La Turquie, qui a abattu mardi un avion du régime, le troisième depuis dimanche, a multiplié ces derniers jours les frappes de drones. Neuf combattants pro-régime ont été tués mercredi dans une attaque de drone, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme, une ONG.

Ces affrontements se produisent à la veille d’une rencontre cruciale à Moscou entre M. Erdogan et le président russe Vladimir Poutine, dont le pays appuie militairement le régime de Bachar al-Assad.

Le président turc a indiqué mercredi qu’il espérait arracher « un cessez-le-feu le plus rapidement possible » lors de ce sommet.

Le conflit en Syrie a fait plus de 380.000 morts depuis 2011.

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