Au temps du « corona », un vendredi de prière sans foule au Moyen-Orient

De La Mecque à Jérusalem en passant par l’Iran, la grande prière hebdomadaire a été annulée ou n’a pas attiré de larges foules vendredi dans les principales villes du Moyen-Orient en raison de craintes de propagation du nouveau coronavirus.

En Arabie saoudite, des milliers de fidèles –et non des centaines de milliers comme d’habitude le vendredi– ont convergé à La Mecque sans toutefois pouvoir se rendre à l’esplanade entourant la Kaaba, lieu le plus saint de l’islam situé au coeur de la Grande mosquée, fermée « temporairement » pour lutter contre le nouveau coronavirus, une mesure inédite.

« Dieu, je cherche refuge en toi contre les calamités et l’épidémie », a déclaré l’imam de la Grande mosquée, le cheikh Abdullah Awad al-Jouhani, lors de son sermon affirmant que les mesures prises par les autorités saoudiennes pour freiner la propagation du coronavirus, dont cinq cas ont été confirmés dans le royaume, « respectaient la charia », la loi islamique.

Se rendre à la Grande mosquée de La Mecque sans pouvoir s’approcher de la Kaaba a laissé un « sentiment étrange », a indiqué un fidèle. « Le fait que ce soit vide a quelque chose d’effrayant », a dit cet homme, sans donner son nom.

A Al-Aqsa, troisième lieu saint de l’islam situé sur l’esplanade des Mosquées, dans la vieille ville de Jérusalem, quelques milliers de fidèles, dont de nombreux le visage recouvert d’un masque se sont réunis pour cette première grande prière depuis le resserrement de mesures anticoronavirus en Israël et dans les Territoires Palestiniens.

Si la mosquée était bondée, la vaste esplanade, généralement comble les vendredis, était presque déserte, selon une équipe de l’AFP sur place.

« Il y a moins de monde que d’habitude. Mais aller prier le vendredi demeure une obligation pour nous », déclare Ammar Jouweilis, un fidèle d’une trentaine d’années.

« C’est important d’être à Al-Aqsa, mais il faut toutefois se méfier du coronavirus », ajoute-t-il.

Compte tenu de la pluie et des craintes de propagation du coronavirus, cette participation reste « excellente », s’est félicité à l’AFP Azzam Al-Khatib, le directeur du waqf de Jérusalem, l’autorité religieuse qui administre les lieux saints musulmans de la vielle ville.

L’entrée sur le lieu est toutefois contrôlée par les autorités israéliennes qui ont interdit des rassemblements de plus de 5.000 personnes dans l’espoir de juguler la propagation du Covid-19, dont 17 cas ont été confirmés en Israël.

En Cisjordanie occupée, où sept cas ont été confirmés, l’Autorité palestinienne a décrété un état d’urgence sanitaire de 30 jours, incluant la fermeture des établissements scolaires et l’interdiction d’accès aux touristes pendant au moins deux semaines à ce territoire palestinien.

– Iran, Irak –

En Iran, un des pays les plus affectés par le nouveau coronavirus avec des milliers de cas confirmés et 124 morts selon le dernier bilan du ministère de la Santé, la prière du vendredi a été annulée dans toutes les capitales provinciales, dont la métropole Téhéran.

Dans les autres villes de la première puissance de la branche chiite de l’islam, la décision de maintenir ou non la prière appartenait à des comités locaux.

En Irak voisin, dans la ville sainte chiite de Kerbala (sud), où se trouve le mausolée de l’imam Hussein, petit-fils du prophète Mahomet, la grande prière du vendredi a été annulée par les autorités.

Le sermon prononcé au nom du grand ayatollah Ali Sistani, figure tutélaire en Irak, n’a donc pas été diffusé depuis la mosquée de Kerbala pour la première fois depuis 17 ans.

Dans la ville sainte chiite de Najaf, plus au sud, où le premier cas de coronavirus en Irak a été découvert, l’intense mobilisation du leader chiite Moqtada Sadr a forcé les autorités à rouvrir le mausolée de l’imam Ali, gendre du prophète Mahomet.

Ailleurs dans ce pays, plusieurs provinces ont interdit les prières du vendredi de peur d’une contagion, particulièrement redoutée dans les mausolées où, selon la tradition, les pèlerins embrassent les grilles qui entourent les tombes des imams ou frottent des chapelets ou d’autres objets dans l’espoir d’en retirer une bénédiction.

– Chrétiens et juifs –

A Bethléem, ville palestinienne située à moins de dix kilomètres de Jérusalem, les autorités ont fermé la basilique de la Nativité, une des églises les plus anciennes et les plus connues au monde, car érigée sur le lieu présumé de naissance du Christ.

Les autorités israéliennes, en coordination avec l’Autorité palestinienne, ont empêché vendredi l’entrée et la sortie de touristes dans la principale ville touristique en Territoires palestiniens.

Et à Jérusalem, au pied de l’esplanade des Mosquées, nommée Mont du Temple par les Juifs, les autorités ont restreint l’accès au Mur des Lamentations, site le plus sacré du judaïsme, particulièrement visité le samedi, jour de shabbat, autorisant un maximum de 5.000 personnes à la fois.

Tunis: un double attentat suicide devant l’ambassade américaine fait six blessés

Un double attentat suicide a visé vendredi des policiers qui protégeaient l’ambassade des Etats-Unis à Tunis, blessant cinq agents et un civil, la première attaque dans la capitale tunisienne en huit mois.

En juin 2019, un double attentat suicide à Tunis revendiqué par l’organisation Etat islamique (EI) avait mis en évidence la résilience des groupes extrémistes, bien que la situation sécuritaire se soit nettement améliorée dans le pays.

L’explosion de vendredi a retenti en fin de matinée près de l’ambassade américaine, dans le quartier des Berges du Lac, à une dizaine de kilomètres du centre-ville, un secteur protégé en permanence par d’importants barrages de sécurité.

La police scientifique a rapidement été dépêchée sur les lieux, survolés par un hélicoptère, alors que des policiers sous le choc ont bouclé le périmètre, selon une journaliste de l’AFP.

« C’est dur de devoir continuer à travailler alors que tu viens de voir tes collègues blessés, » a réagi un policier sur place.

Au moment où la zone était évacuée, un jeune d’une vingtaine d’année a été arrêté et emmené par la police, selon la journaliste de l’AFP, sans qu’aucun lien ne soit clairement établi à ce stade avec l’attaque.

« Deux personnes ont pris pour cible une patrouille de sécurité dans (…) la rue menant à l’ambassade américaine », a indiqué le ministère de l’Intérieur dans un communiqué.

« L’opération a entraîné la mort des deux assaillants, blessé cinq policiers, et légèrement un civil », a précisé le ministère, selon qui « toutes les unités de sécurité ont été placées en état d’alerte élevée ».

– Etat d’urgence –

Les cordons de sécurité ont notamment été renforcés devant le ministère de l’Intérieur, sur la principale avenue du centre de Tunis, où la circulation automobile a été interrompue.

Chaque attaque replonge le pays dans le souvenir des attentats suicide dont il a été l’objet après sa révolution de 2011.

La Tunisie est sous état d’urgence depuis novembre 2015 et une attaques suicide contre la garde présidentielle en plein centre de Tunis, dans lequel 12 agents ont été tués. Elle avait été également revendiquée par l’EI.

Après la chute de la dictature en 2011, la Tunisie a été confrontée à un essor de la mouvance jihadiste, responsable de la mort de dizaines de soldats et de policiers, mais aussi de nombreux civils et de 59 touristes étrangers.

En septembre 2012, l’ambassade américaine avait déjà été visé par des manifestants issus pour la plupart de la mouvance salafiste, qui entendaient protester contre un film islamophobe réalisé aux Etats-unis. Quatre personnes avaient été tuées et des dizaines blessées lors de violents affrontements entre la police et manifestants.

Après une série d’attaques qui avaient notamment visé des touristes sur une plage à Sousse (est) et au célèbre musée du Bardo à Tunis en 2015, la situation sécuritaire s’est néanmoins nettement améliorée ces trois dernières années.

Mais des attaques contre les forces de sécurité ont encore lieu, notamment dans les massifs montagneux frontaliers de l’Algérie, et ponctuellement à Tunis.

Fin juin 2019, le double attentat suicide revendiqué par l’EI avait visé des policiers dans le centre de Tunis et devant une caserne et coûté la vie à un policier.

En octobre 2018, une femme d’une trentaine d’années avait déclenché un engin explosif artisanal près d’une patrouille de police en pleine centre ville, faisant 26 blessés.

La Zambie étourdie par une mystérieuse vague d’attaques au gaz

Lusaka, 17 février, minuit sonne. Dans une petite maison des faubourgs sud de la capitale zambienne, une jeune femme somnole seule devant sa télévision lorsque soudain, une odeur âcre et puissante la prend à la gorge.

« Elle a juste eu le temps de voir quatre hommes s’enfuir », raconte son frère sous couvert d’anonymat. « L’odeur était si forte qu’elle s’est évanouie. Ils avaient diffusé un produit chimique par le trou de la serrure… »

Surpris par le sursaut de leur proie, les malfaiteurs ont détalé sans demander leur reste. Incommodée, la jeune femme a été conduite à la clinique la plus proche.

« Là-bas, il y avait au moins 40 personnes », se souvient son aîné, « toutes se plaignaient d’avoir été gazées ».

Cette nuit-là, le township de Chawama a rejoint la longue liste des cibles de gangs criminels qui, depuis plusieurs semaines, sèment la zizanie dans toute la Zambie en attaquant leurs cibles à grands jets d’un mystérieux gaz asphyxiant.

Ces violences ont suscité de vives réactions de la part des populations qui, dans de nombreux cas, se sont fait justice en lynchant leurs agresseurs présumés.

Selon le dernier bilan diffusé par la police cette semaine, les attaques au gaz et, surtout, les représailles qu’elles ont suscitées se sont soldées par au moins 50 morts. Au total, les forces de l’ordre ont recensé dans le pays plus de 650 incidents directement liés aux « gazages ».

– ‘Crimes terroristes’ –

Les premiers cas ont été rapportés en décembre dans le nord du pays, en plein cœur de la fameuse « Copperbelt », siège des principales mines de cuivre du pays.

A l’époque, plusieurs personnes ont été aspergées d’un gaz asphyxiant et au moins une d’entre elles assassinée dans la foulée puis vidée de son sang. Témoins et policiers évoquent alors la piste de meurtres rituels.

La technique du « gazage » a fait tâche d’huile dans toute la Zambie, reprise par des braqueurs plus « classiques » qui asphyxient leurs victimes avant de les détrousser.

Cette vague criminelle inédite a suscité des ripostes débridées et violentes. Comme le mois dernier à Zingalume, un township de la capitale, où une foule d’hommes en colère a battu à mort un « gazeur » présumé.

Pour calmer les esprits, le président Edgar Lungu a ordonné le mois dernier le déploiement de l’armée dans Lusaka.

Vendredi encore, il a profité d’un discours devant le Parlement pour dénoncer et mettre en garde les auteurs de « gazages », qualifiés « d’ennemis du peuple ». « Bientôt, ils seront écrasés et enterrés », a-t-il promis.

« Le gouvernement sait que des chefs traditionnels, religieux ou de la société civile ont ordonné, directement ou indirectement, ces attaques », a pointé du doigt le président, sans livrer plus de détails.

En l’absence de certitudes, le gouvernement agite aussi la piste politique.

Le mois dernier, la vice-présidente Inonge Wina a évoqué des « crimes terroristes » visant à « déstabiliser le gouvernement, troubler l’ordre public et faire peur à la population ».

– Haro sur les ‘gazeurs’ –

Principal rival du président Lungu qu’il accuse de dérive autoritaire, le chef de l’opposition Hakainde Hichilema a nié être lié de près ou de loin aux « gazeurs ».

« Nous n’avons rien à voir avec (ça) et refusons que quiconque mente à la police pour nuire à ses adversaires politiques », a-t-il dit, « c’est malheureusement ce que (le parti au pouvoir) fait en suggérant que l’opposition est impliquée ».

Ces dernières semaines, la police a déferré devant les tribunaux une vingtaine de « gazeurs » présumés. Leur identité n’a pas été révélée et leurs motivations restent pour l’heure très… fumeuses.

« Nous avons fait d’importants progrès », s’est contenté d’indiquer le chef de la police, Kakoma Kanganja.

En attendant, le poison de la peur des attaques continue à flotter dans tout le pays.

L’ambassade des Etats-Unis a formellement mis en garde ses citoyens contre les « gazages » et la police zambienne recommandé aux églises évangéliques de renoncer à leurs veillées nocturnes. Quant aux écoles privées du pays, elles n’hésitent plus à fermer leurs classes à la moindre rumeur.

Depuis quelques jours, le rythme des attaques rapportées par la presse semble s’être singulièrement ralenti. Mais l’inquiétude et la colère des populations persistent.

« Je dois fermer mon salon avant 18h00 mais c’est précisément l’heure à laquelle j’ai le plus de clients », rouspète ainsi un coiffeur de la capitale, John Likumbi, « ces histoires de +gazeurs+ commencent à peser sur mes affaires ».

Tunis: un double attentat suicide devant l’ambassade américaine fait six blessés

Un double attentat suicide a visé vendredi des policiers qui protégeaient l’ambassade des Etats-Unis à Tunis, blessant cinq agents et un civil, la première attaque dans la capitale tunisienne en huit mois.

En juin 2019, un double attentat suicide à Tunis revendiqué par l’organisation Etat islamique (EI) avait mis en évidence la résilience des groupes extrémistes, bien que la situation sécuritaire se soit nettement améliorée dans le pays.

L’explosion de vendredi a retenti en fin de matinée près de l’ambassade américaine, dans le quartier des Berges du Lac, à une dizaine de kilomètres du centre-ville, un secteur protégé en permanence par d’importants barrages de sécurité.

La police scientifique a rapidement été dépêchée sur les lieux, survolés par un hélicoptère, alors que des policiers sous le choc ont bouclé le périmètre, selon une journaliste de l’AFP.

« C’est dur de devoir continuer à travailler alors que tu viens de voir tes collègues blessés, » a réagi un policier sur place.

Au moment où la zone était évacuée, un jeune d’une vingtaine d’année a été arrêté et emmené par la police, selon la journaliste de l’AFP, sans qu’aucun lien ne soit clairement établi à ce stade avec l’attaque.

« Deux personnes ont pris pour cible une patrouille de sécurité dans (…) la rue menant à l’ambassade américaine », a indiqué le ministère de l’Intérieur dans un communiqué.

« L’opération a entraîné la mort des deux assaillants, blessé cinq policiers, et légèrement un civil », a précisé le ministère, selon qui « toutes les unités de sécurité ont été placées en état d’alerte élevée ».

– Etat d’urgence –

Les cordons de sécurité ont notamment été renforcés devant le ministère de l’Intérieur, sur la principale avenue du centre de Tunis, où la circulation automobile a été interrompue.

Chaque attaque replonge le pays dans le souvenir des attentats suicide dont il a été l’objet après sa révolution de 2011.

La Tunisie est sous état d’urgence depuis novembre 2015 et une attaques suicide contre la garde présidentielle en plein centre de Tunis, dans lequel 12 agents ont été tués. Elle avait été également revendiquée par l’EI.

Après la chute de la dictature en 2011, la Tunisie a été confrontée à un essor de la mouvance jihadiste, responsable de la mort de dizaines de soldats et de policiers, mais aussi de nombreux civils et de 59 touristes étrangers.

En septembre 2012, l’ambassade américaine avait déjà été visé par des manifestants issus pour la plupart de la mouvance salafiste, qui entendaient protester contre un film islamophobe réalisé aux Etats-unis. Quatre personnes avaient été tuées et des dizaines blessées lors de violents affrontements entre la police et manifestants.

Après une série d’attaques qui avaient notamment visé des touristes sur une plage à Sousse (est) et au célèbre musée du Bardo à Tunis en 2015, la situation sécuritaire s’est néanmoins nettement améliorée ces trois dernières années.

Mais des attaques contre les forces de sécurité ont encore lieu, notamment dans les massifs montagneux frontaliers de l’Algérie, et ponctuellement à Tunis.

Fin juin 2019, le double attentat suicide revendiqué par l’EI avait visé des policiers dans le centre de Tunis et devant une caserne et coûté la vie à un policier.

En octobre 2018, une femme d’une trentaine d’années avait déclenché un engin explosif artisanal près d’une patrouille de police en pleine centre ville, faisant 26 blessés.

Joe Biden est prévenu: Donald Trump ne retiendra pas ses coups

Donald Trump ne s’en cache pas: il entend mener une campagne très agressive contre Joe Biden, en mettant en doute ses capacités intellectuelles et en l’accusant de corruption.

Figure du Sénat, ancien vice-président de Barack Obama, « Sleepy Joe » comme l’a surnommé le milliardaire républicain, fait désormais figure de favori dans la course à l’investiture démocrate.

Il martèle sur les estrades de campagne qu’il veut restaurer la calme et la « décence » dans la politique américaine.

Mais le duel entre le président de 73 ans et l’ancien vice-président de 77 ans, s’il a lieu, pourrait être d’une agressivité inouïe.

La réaction de Donald Trump à l’excellente soirée de Joe Biden lors du « Super Tuesday » a donné un avant-gout de la bagarre à venir.

S’il a félicité « Joe » pour son « incroyable come-back », le président a aussi laissé entendre, comme il le fait depuis des semaines, que s’il s’arrivait au pouvoir, il ne serait qu’une marionnette dirigée en coulisses par des représentants de « la gauche radicale ».

Donald Trump l’a dit sur tous les tons: il préférerait voir le sénateur du Vermont Bernie Sanders sortir vainqueur des primaires démocrates.

Un affrontement avec celui qui revendique fièrement le terme de « socialiste » — un terme très marqué à gauche aux Etats-Unis — qui s’est rendu en Union soviétique avec sa femme peu après son mariage et a fait l’éloge du régime cubain serait, estime-t-il, bien plus aisé.

« Je m’étais préparé à affronter Bernie, j’étais prêt », a-t-il expliqué jeudi soir, soulignant, amusé, qu’il aurait brandi le mot « communiste » à la moindre occasion.

« Et puis cette histoire folle a eu lieu », a-t-il ajouté, évoquant le retour de Joe Biden. « Je pense que cela va être difficile pour (Sanders) de revenir ».

– Hunter Biden, en boucle –

Preuve que le milliardaire républicain a toujours vu – à tort ou à raison – Joe Biden comme une plus grande menace, il avait tenté de le déstabiliser fin 2019 en demandant à l’Ukraine d’enquêter sur son fils, Hunter Biden. Ce dernier fut administrateur du groupe gazier Burisma du temps où son père était vice-président.

Mais un lanceur d’alerte s’en est mêlé et l’affaire a pris une tournure que le magnat de l’immobilier n’avait pas anticipé.

Accusé d’avoir « sollicité l’ingérence » de l’Ukraine dans la campagne pour sa réélection en 2020, Donald Trump a récolté d’une procédure en destitution. Mis en accusation par la Chambre des représentants, dominée par les démocrates, il a été acquitté par le Sénat, à majorité républicaine.

Reste que le nom de Hunter Biden va revenir en boucle.

« Ce sera un sujet central de la campagne. Je vais le soulever en permanence », a prévenu Donald Trump mercredi soir sur Fox News. « Je ne vois pas comment ils peuvent répondre à ces questions. C’était de la corruption pure ».

Le clan Biden le sait: il lui faudra trouver une riposte convaincante sur un dossier sur lequel l’ancien sénateur s’est jusqu’ici montré évasif, voire maladroit.

Début décembre, il s’était emporté contre un électeur qui l’accusait d’avoir « envoyé » son fils en Ukraine. « Tu es un satané menteur, mec, ce n’est pas vrai », avait-il rétorqué, dans une scène qui avait tourné en boucle dans le camp républicain.

Imitations et expressions moqueuse à l’appui, Donald Trump sait se montrer cruel, féroce. Et sa base électorale en redemande.

Mercredi soir sur Fox News, il a poussé loin les insinuations sur le déclin présumé de celui qui a travaillé pendant huit ans avec Barack Obama.

« Il a toujours fait des gaffes. Il s’est toujours mis dans des situations délicates à cause de cela », a-t-il déclaré.

« Mais jamais à ce point. Ce qui se passe aujourd’hui est fou ».

Tunis: six blessés dans une double attaque suicide contre l’ambassade américaine

Un double attentat suicide a blessé jeudi cinq agents de police déployés devant l’ambassade américaine à Tunis ainsi qu’un civil, a indiqué le ministère de l’Intérieur.

L’explosion a retenti en fin de matinée près de cette représentation diplomatique située dans le quartier des Berges du Lac, à une dizaine de kilomètres du centre-ville.

« L’opération a entraîné la mort des deux assaillants, blessé cinq policiers, et légèrement blessé un civil », a indiqué le ministère de l’Intérieur dans un communiqué.

Les circonstances sont encore confuses.

Selon un responsable de la police interrogé par l’AFP, un assaillant est mort en tentant de forcer l’entrée de l’ambassade, un site sensible protégé par des barrages. Un des kamikazes circulait à moto, a ajouté un autre policier témoin de la scène.

La police scientifique a immédiatement été dépêchée sur les lieux, survolés par un hélicoptère.

L’ambassade américaine a indiqué sur Twitter avoir pris des mesures après une explosion, invitant à éviter la zone.

« Quelle rude tâche de devoir continuer à travailler alors que tu viens de voir tes collègues blessés, » a réagi un policier sur place.

Le dernier attentat en date en Tunisie remontait à fin juin 2019, lorsqu’un double attentat suicide avait visé des policiers dans le centre de Tunis et devant une caserne.

Revendiqués par l’organisation jihadiste Etat islamique (EI), ils avaient tué un policier et fait ressurgir le spectre de la violence dans un pays traumatisé par une série d’attaques en 2015-2016.

La Tunisie est sous état d’urgence depuis novembre 2015 et une attaques suicide contre la garde présidentielle à Tunis dans lequel 12 agents ont été tués. Cet attentat avait également été revendiqué par l’EI.

Tunis: six blessés dans une double attaque suicide contre l’ambassade américaine

Un double attentat suicide a blessé jeudi cinq agents de police déployés devant l’ambassade américaine à Tunis ainsi qu’un civil, a indiqué le ministère de l’Intérieur.

L’explosion a retenti en fin de matinée près de cette représentation diplomatique située dans le quartier des Berges du Lac, à une dizaine de kilomètres du centre-ville.

« L’opération a entraîné la mort des deux assaillants, blessé cinq policiers, et légèrement blessé un civil », a indiqué le ministère de l’Intérieur dans un communiqué.

Les circonstances sont encore confuses.

Selon un responsable de la police interrogé par l’AFP, un assaillant est mort en tentant de forcer l’entrée de l’ambassade, un site sensible protégé par des barrages. Un des kamikazes circulait à moto, a ajouté un autre policier témoin de la scène.

La police scientifique a immédiatement été dépêchée sur les lieux, survolés par un hélicoptère.

L’ambassade américaine a indiqué sur Twitter avoir pris des mesures après une explosion, invitant à éviter la zone.

« Quelle rude tâche de devoir continuer à travailler alors que tu viens de voir tes collègues blessés, » a réagi un policier sur place.

Le dernier attentat en date en Tunisie remontait à fin juin 2019, lorsqu’un double attentat suicide avait visé des policiers dans le centre de Tunis et devant une caserne.

Revendiqués par l’organisation jihadiste Etat islamique (EI), ils avaient tué un policier et fait ressurgir le spectre de la violence dans un pays traumatisé par une série d’attaques en 2015-2016.

La Tunisie est sous état d’urgence depuis novembre 2015 et une attaques suicide contre la garde présidentielle à Tunis dans lequel 12 agents ont été tués. Cet attentat avait également été revendiqué par l’EI.

Afghanistan: au moins 27 morts dans le premier attentat à Kaboul depuis l’accord USA-talibans

Au moins 27 personnes ont été tuées dans une attaque contre un rassemblement politique dans l’ouest de Kaboul, a-t-on appris auprès du ministère afghan de l’Intérieur, la première du genre dans la capitale depuis l’accord conclu entre les talibans et les Etats-Unis.

Les assaillants ont ouvert le feu depuis un chantier proche de l’évènement, selon le ministère de l’Intérieur.

« Au moins 27 personnes, dont des femmes et des enfants, ont été tuées et 29 blessées », a déclaré Nasrat Rahimi, le porte-parole de ce ministère, à la chaîne Tolonews. Nizamuddin Jalil, un cadre du ministère de la Santé, a fait état de « 29 morts et 30 blessés, tous des civils », interrogé par l’AFP.

Des photos sur les réseaux sociaux montrent des alignements de corps, dont certains ont le visage recouvert d’un morceau de tissus, signe qu’il s’agit de cadavres.

Des unités des forces spéciales afghanes « mènent des opérations de nettoyage » de la zone, a ajouté M. Rahimi, ajoutant que le bilan « évoluera ».

De nombreux membres de l’élite politique afghane étaient présents, dont le chef de l’exécutif afghan Abdullah Abdullah, qui dit avoir remporté la présidentielle de septembre même si les résultats officiels le donnent perdant.

« Nous étions au milieu de la cérémonie (…) quand soudainement des coups de feu ont retenti », a raconté Mohammad Mohaqiq, le plus connu des hommes politiques hazaras et un proche d’Abdullah Abdullah, également sur Tolonews.

L’ancien président Hamid Karzaï et l’ex-Premier ministre Salahuddin Rabbani, également présents, avaient quitté l’évènement un peu plus tôt, a-t-il ajouté.

« Tous les responsables de haut niveau ont été évacués des lieux en toute sécurité », a commenté Nasrat Rahimi, le porte-parole du ministère de l’Intérieur.

Les talibans ont nié toute responsabilité dans cette attaque qui souligne le niveau d’insécurité auquel l’Afghanistan est confronté, alors que les Etats-Unis se sont engagés le 29 février au Qatar à ce que toutes les forces étrangères se retirent du pays sous 14 mois, en échange de garanties des talibans.

L’attaque visait une cérémonie commémorant la mort d’Abdul Ali Mazari, un homme politique de la minorité hazara, dont les membres sont très majoritairement chiites, dans un Afghanistan sinon largement sunnite.

Le président Ashraf Ghani a dénoncé « un crime contre l’humanité », dans un communiqué.

L’année dernière, cette même cérémonie avait déjà été visée par des tirs de mortiers. Le groupe État islamique avait alors revendiqué l’attentat, qui avait tué au moins 11 personnes.

Cet incident survient moins d’une semaine après la signature, le 29 février, de l’accord de Doha.

Une trêve partielle instaurée à la demande de Washington le 22 février avait été levée lundi par les talibans, qui ont depuis lors multiplié les attaques contre les forces de sécurité afghanes, soulignant la difficulté d’un dialogue entre les insurgés et le gouvernement de Kaboul, autre condition de l’accord de Doha.

Parmi les dispositions sécuritaires que les talibans se sont engagés à respecter figure aussi l’assurance qu’ils ne prêteront pas assistance à des groupes extrémistes et qu’ils les empêcheront de se servir de l’Afghanistan comme d’une base pour menacer la sécurité des Etats-Unis ou de leurs alliés.

Le groupe Etat islamique, présent en Afghanistan depuis 2015, a multiplié les attaques contre la communauté chiite dans le pays. Ces derniers mois, il a été fragilisé par des frappes aériennes américaines et de multiples offensives des forces gouvernementales ainsi que des talibans.

Chassés de son bastion du Nangarhar, province frontalière du Pakistan, ses combattants demeurent présents dans le territoire voisin du Kunar ainsi qu’à Kaboul.

Epidémies en RDC: la rougeole, l’autre course de vitesse

Vaccinations, traitement, sensibilisation: une course de vitesse contre la rougeole est enclenchée au fond de la brousse à Seke Banza, dans l’extrême ouest de la République démocratique du Congo, où cette épidémie oubliée a tué plus de 6.000 personnes en un an.

A plusieurs heures de moto du chef-lieu Matadi, l’épidémie a tué six personnes depuis le début de l’année à Seke Banza, pour 1.254 cas, dont la moitié ont moins de cinq ans et 10% plus de 15 ans.

La dernière victime est un petit garçon décédé dans la semaine à l’hôpital général du secteur.

Avant d’être hospitalisé, l’enfant est passé chez des médecins traditionnels qui lui ont donné des traitements pouvant abîmer le foie, selon ce même diagnostic.

Dans la salle voisine, une demi-douzaine de cas moins graves, certains sous perfusion, présentent des boutons sur le visage ou des pustules rouges sur le corps.

« Il y a deux catégories de patients: ceux qui sont dans la phase aiguë de la rougeole, avec des signes respiratoires, conjonctivites, fièvres. Quelques mois après, comme leur système immunitaire est défaillant, ils peuvent déclencher d’autres maladies comme le paludisme. On les prend aussi en charge », explique Méderic Monier, de Médecins sans frontières (MSF).

Adolphe Kiakupuati, chasseur comme la plupart des hommes de la région, est venu avec ses trois enfants. L’information est un enjeu majeur dans cette zone enclavée en pleine forêt, aux confins des deux Congos, explique-t-il.

« Pendant la période de vaccination des enfants (ndlr: en novembre), j’étais occupé dans la forêt et je n’étais pas au courant. Mais maintenant ils sont sous traitement », explique le père de famille.

Une deuxième étape de vaccination vient de commencer cette semaine sous l’égide de MSF dans la région, entre champs, forêts et rivière.

Les vaccins sont embarqués à moto dans les villages autour de Temba, à six heures de route de Seke Banza centre, à travers des sentiers en terre battue.

Les vaccinations ont lieu dans la paroisse d’une église.

« Tu vois, je ne suis même pas allée travailler aux champs. Je suis venue faire vacciner mes enfants », sourit Elodine Nsasi, mère de trois enfants.

La logistique est l’autre grand défi dans cette zone enclavée, sans infrastructure. « Le grand challenge, c’est d’arriver à fournir tous ces vaccins sur tous ces villages, en respectant la qualité et la chaîne de froid. Tous les vaccins doivent être entre deux et sept degrés », indique le logisticien de MSF, Jean Pletinckx.

« La RDC a enregistré l’épidémie la plus meurtrière de rougeole de son histoire, avec plus de 335.413 cas suspects et 6.362 décès du 1er janvier 2019 au 20 février 2020 », selon les dernières données de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).

« On note une tendance à la diminution du nombre de cas de rougeole notifiés », ajoute l’OMS. Entre le 1er janvier et mi-février, « la RDC a enregistré un total de 20.475 cas suspects de rougeole incluant 252 décès (létalité: 1,2%) ».

Coronavirus: un premier cas à l’intérieur du Vatican

Un premier cas d’un patient positif au coronavirus a été détecté jeudi dans le centre médical situé dans l’enceinte du Vatican, a annoncé vendredi le petit Etat, qui compte moins d’un millier d’habitants.

Tous les services de consultation de ce centre ont été fermés provisoirement « pour assainir les locaux après la découverte hier d’un cas positif de Covid-19 sur un patient », a indiqué dans un communiqué le Vatican, en précisant que la petite unité de premier secours reste ouverte.

Le porte-parole du Vatican Matteo Bruni a précisé à l’AFP que « tous les patients passés dans le centre médical sont en train d’être avertis ». Il n’a pas voulu donner d’indications sur l’état du patient, la date de sa venue dans le centre médical ou son transfert probable vers un autre établissement.

Une fois désinfecté, le centre médical sera rouvert au public, mais M. Bruni a souligné que « l’affluence est très réduite en ce moment » dans ce centre, fréquenté « par les citoyens (de l’Etat du Vatican, ndlr), les salariés (des différents services, ndlr) et leurs familles ». Parmi les salariés à la retraite figurent des prêtres ou cardinaux continuant de résider à Rome.

Pour retracer les personnes ayant pu être contaminées, le Vatican « suivra les protocoles sanitaires en vigueur », a précisé Matteo Bruni. Sur le territoire italien, où se trouve enclavé le Vatican, les autorités médicales procèdent à des tests par cercles concentriques autour de chaque malade testé positif au nouveau coronavirus.

Sur les 32.362 tests effectués dans la péninsule depuis deux semaines, 3.858 se sont avérés positifs et 148 personnes sont décédées en lien avec le virus, ce qui fait de l’Italie le deuxième pays au monde pour le nombre de morts et le troisième en terme de contaminations.

Depuis plus d’une semaine, le pape n’a pas quitté la résidence hôtelière Sainte-Marthe, son lieu de résidence à quelques pas de la basilique Saint-Pierre.

Le Vatican a annoncé jeudi que de nouvelles mesures de précaution étaient à l’étude, concernant en particulier les activités du pape François, en vue d’éviter la diffusion du nouveau coronavirus.

« Des mesures sont à l’étude pour éviter la diffusion du Covid-19, à mettre en œuvre en coordination avec celles adoptées par les autorités italiennes », a déclaré le Vatican, soulignant qu’elles concerneront « l’activité du Saint-Père, du Saint-Siège et de l’Etat de la Cité du Vatican des prochains jours ».

Ces mesures pourraient concerner dès dimanche l’Angélus, que le pape célèbre habituellement depuis une fenêtre du Palais apostolique surplombant la place Saint-Pierre, où il s’adresse à la foule massée en contrebas à une distance considérable.

Le porte-parole n’a pas précisé si le souverain pontife de 83 ans serait provisoirement tenu à distance de la foule des audiences du mercredi ou s’il devrait éviter de serrer les mains de ses visiteurs.

L’Argentin Jorge Bergoglio est connu pour apprécier les poignées de mains et les baisers sur la joue ou le front, un contact avec des milliers de microbes potentiels qui ne semble pas l’effrayer.

L’Italie a elle aussi édicté mercredi de nouvelles mesures, notamment la fermeture des écoles et universités, tout en recommandant d’éviter les rassemblements et de maintenir une distance de sécurité d’un mètre entre les personnes.