Justice : Relecture de la loi sur la CRIET

Au BĂ©nin la Cour de RĂ©pression des Infractions Economiques et du Terrorisme (CRIET) est une juridiction d’exception qui traite exclusivement des crimes Ă©conomiques et du terrorisme. A la crĂ©ation de cette juridiction, beaucoup de voix se sont soulevĂ©es pour dĂ©noncer son avĂšnement dans un rĂ©gime dĂ©mocratique. MĂȘme les juristes ne sont pas tout Ă  fait d’accord avec l’insertion de cette cour dans l’organisation judiciaire du BĂ©nin.

Dans une dĂ©cision DCC 19-055 rendue par la Cour constitutionnelle hier jeudi 31 janvier 2019, la Cour constitutionnelle du BĂ©nin a dĂ©clarĂ© l’alinĂ©a 2 de l’article 12 de la loi portant crĂ©ation de la Criet est contraire Ă  la Constitution. Dans ce mĂȘme ordre d’idĂ©e, la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples (CADHP) a recommandĂ© que la procĂ©dure devant la Criet soit amĂ©liorĂ©e.

Lors du  Conseil des ministres du 8 janvier 2020, le gouvernement du BĂ©nin a dĂ©cidĂ© de prendre un  projet de dĂ©cret portant transmission Ă  l’AssemblĂ©e nationale du projet de loi modifiant et complĂ©tant la loi no 2001-37 du 27 aoĂ»t 2002 portant organisation judiciaire en RĂ©publique du BĂ©nin, telle que modifiĂ©e par la loi no 2018-13 du 2 juillet 2018 relative Ă  la Cour de RĂ©pression des Infractions Ă©conomiques et du Terrorisme (CRIET). Par ailleurs, les nouveautĂ©s annoncĂ©es dans la relecture concernent l’énumĂ©ration indicative des infractions relevant de la compĂ©tence de la CRIET et l’instauration du  double degrĂ© de juridiction de jugement.

OluwafÚmi Cédric Adda lance sa premiÚre Bande désinée

Souvent co-auteur des bandes dessinĂ©es, OluwafĂšmi CĂ©dric Adda, illustrateur et rĂ©alisateur de Bd, a rĂ©alisĂ© sa premiĂšre Ɠuvre intitulĂ©e « Hoovi ». Cette Ɠuvre, Ă©ditĂ©e par “Star Editions”, traite d’un sujet relatif Ă  la tradition des jumeaux dont Ă  la naissance, l’un passe de vie Ă  trĂ©pas laissant l’autre en vie.

« Je me suis intĂ©ressĂ© Ă  la culture des jumeaux car ma mĂšre est jumelle. Elle a vĂ©cu un aspect de l’histoire que je raconte Ă  travers ma bande-dessinĂ©e (Bd) », a confiĂ© OluwafĂšmi CĂ©dric Adda. Il a choisi la Bd par passion, parce qu’avec la Bd, l’on peut arriver Ă  capter l’attention par les Ă©motions que donnent les dessins et le message Ă  travers le suspense du scĂ©nario. Pour lui, la culture est l’un des piliers fondamentaux sur lequel se base l’art pour un meilleur essor. En effet, Cette Bd de 24 pages raconte l’histoire de TayĂ© et de son frĂšre jumeau Ebo dĂ©cĂ©dĂ© dĂšs la naissance. Comme le demande la culture africaine et plus prĂ©cisĂ©ment celle bĂ©ninoise concernant les jumeaux, Ebo fut rĂ©incarnĂ© dans une statuette communĂ©ment appelĂ©e « Atikpa ». DotĂ© d’un pouvoir surnaturel, Ebo, accompagnĂ© de sa sƓur, parviendra-t-il Ă  sauver sa tante des forces de la nature ?

Cette histoire se dĂ©roule dans la ville de Ouidah. Mais les informations sur le pouvoir de la divinitĂ© « Hoovi » ont Ă©tĂ© recueillies Ă  Cotonou dans des endroits oĂč ces cultes sont pratiquĂ©s. Ces informations ont permis Ă  l’auteur de rĂ©veler l’aspect culturel de ladite histoire. Il a donc fait appel Ă  des garants et praticiens de la tradition. Ces derniers ont, Ă  partir de leur connaissance, partagĂ© les rĂ©alitĂ©s de cette pratique. Pour cette Ɠuvre, OluwafĂšmi CĂ©dric Adda a rĂ©alisĂ© les dessins et a Ă©tĂ© assistĂ© par Constatin Adadja, rĂ©alisateur de Bd et acteur culturel bĂ©ninois.

Style de réalisation

En ce qui concerne la rĂ©alisation de ses Ɠuvres, l’auteur utilise, d’abord, le crayon dans le but d’avoir un aperçu des personnages et les paysages. Ensuite, il finalise son travail avec le storyboard qui consiste Ă  faire le dĂ©coupage du scĂ©nario Ă  travers des images dans des cases associĂ©es Ă  des bulles de textes. Tout cela est finalisĂ© par un crayonnage beaucoup plus renforcĂ©. L’Ă©tape suivante est l’encrage sur papier Canson. « Je fais l’encrage, je le fais avec la plume ou un bic a encre calibrage. Une fois terminĂ©e les planches sont mises au propre et scanner. Les couleurs sont rĂ©alisĂ©es avec le logiciel photoshop et la tablette. Les cases et les bulles sont aussi finalisĂ©es avec le mĂȘme logiciel », a expliquĂ© l’auteur. Il ajoute : « il faut avoir un trĂšs bon niveau en dessin pour faire de la Bd. En plus, l’endurance est aussi nĂ©cessaire parce que la rĂ©alisation d’une Bd se fait en un an, au minimum, de façon quotidienne ». Selon lui, la Bd utilise beaucoup de codes et son langage est universel. La mise en couleur aussi a Ă©tĂ© minutieuse car les couleurs ont Ă©tĂ© adaptĂ©es Ă  l’environnement bĂ©ninois.

Bénin : le 4e Festival international de la culture, des arts et la civilisation du vodoun officiellement lancée à Porto-Novo

Le ministre béninois du Tourisme, de la Culture et des Arts, Jean Michel Abimbola a procédé samedi soir à Porto-Novo, capitale du Bénin, au lancement officiel de la 4e édition du Festival international de la culture, des arts et la civilisation du vodoun, visant à faire découvrir la diversité culturelle et du riche patrimoine historique du Bénin, a constaté Xinhua sur place.

PlacĂ© sous le thĂšme « OGUN GU, l’emblĂšme de l’innovation et de la technologie de la constellation des vodouns: Epistemologie d’un vodoun Orisha pionnier du dĂ©veloppement », ce festival international de Porto-Novo est un carrefour culturel Ă  dimension nationale avec pour vocation de rĂ©vĂ©ler au monde entier le riche patrimoine culturel et artistique du BĂ©nin.

« Ce festival est une opportunitĂ© de rĂ©affirmer et de louer l’ambition du prĂ©sident bĂ©ninois Patrice Talon de mettre l’outil touristique au service du dĂ©veloppement Ă©conomique du BĂ©nin. Il assure une visibilitĂ© plus grande et un intĂ©rĂȘt certain pour le BĂ©nin », a dĂ©clarĂ©, M. Abimbola.

Pour sa part, le prĂ©sident du comitĂ© d’organisation de l’Ă©vĂšnement, Emmanuel Zossou, a estimĂ© que l’ambition de ce festival est de rassembler en un mĂȘme lieu et au mĂȘme endroit des artistes, des artisans, des acteurs culturels, des crĂ©ateurs et les chercheurs qui Ɠuvrent au quotidien pour la promotion des arts et cultures vodoun du BĂ©nin.

Cette Ă©dition de 2020 de ce festival qui se dĂ©roulera pendant une semaine sera meublĂ©e entre autres du dĂ©filĂ© de plus de 1 200 masques culturels et rituels en provenance de plusieurs pays africains, d’une foire artisanale et des arts avec la participation de 115 exposants du BĂ©nin et de la diaspora, d’un colloque scientifique, et de 25 concerts des musiques traditionnelle et moderne avec plusieurs artistes bĂ©ninois de renommĂ©e sur le podium, ainsi que des dĂ©lĂ©gations d’artistes du Nigeria et du BrĂ©sil.

Interview exclussive avec Diblo Dibala au sujet de la musique africaine et de sa carriĂšre

A l’accoutumĂ©e, Sessi Tonoukouin, acteur culturel bĂ©ninois, et son Ă©quipe organisent, de façon annuelle, le festival des Meilleurs Instrumentistes d’Afrique (Mia). L’aspect essentiel de cet Ă©vĂ©nement est l’hommage que les organisateurs rendent aux icĂŽnes de la musique africaine. Cet hommage est rendu soit aux meilleurs chanteurs, solistes, batteurs ou chanteurs africains. Pour cette 6Ăšme Ă©dition, le festival a rendu un vibrant hommage Ă  deux icĂŽnes africaines dont Diblo Dibala, guitariste et chanteur congolais, du groupe “Matchatcha”. Dans cet entretien, il revient sur sa carriĂšre et n’a pas manquĂ© de parler de la nouvelle gĂ©nĂ©ration de la musique africaine.

A propos du festival Mia, comment trouvez-vous l’organisation ?

C’est une belle organisation. Rien n’est parfait au monde. Il y a des choses Ă  revoir et corriger, mais dans l’ensemble, tout est bien organisĂ©. Nous avons eu un peu de retard pour jouer. J’apprĂ©cie beaucoup l’idĂ©e de ce festival. Le fait de penser aux artistes qui sont lĂ  et leur donner un prix, les encourager, c’est reconnaĂźtre le mĂ©tier qu’ils sont en train de faire. C’est un honneur pour moi de participer Ă  un tel Ă©vĂ©nement et s’il faut revenir, je n’hĂ©siterai pas.

 

Sur ce mĂȘme festival, vous avez reçu un vibrant hommage. Quelle apprĂ©ciation en faites-vous ?

Cela fait des mois que je suis reconnu dans le mĂ©tier que je fais. Mais ce festival m’a reconnu comme un des meilleurs instrumentistes africains. Cela est un honneur et il n’y a pas pire que lorsque l’on fait quelque chose et personne ne nous reconnaĂźt. C’est aussi la preuve que tous ces temps que j’ai passĂ© dans la musique n’ont pas Ă©tĂ© vains. Quelque part, ma valeur de musicien est reconnue.

 

Parlant de votre vie d’artiste, dites-nous comment vous avez entamĂ© votre mĂ©tier de guitariste.

J’ai commencĂ© trĂšs jeune. A l’époque, j’avais entre 10 et 12 ans. Seul, j’ai commencĂ© par fabriquer ma guitare. Avec les bidons et les cĂąbles de frein des vĂ©los, nous fabriquons nos guitares et nous jouons. Dans le quartier, nous avons un aĂźnĂ© qui est maĂźtre de cet instrument. Ensemble, nous jouons des morceaux. Dans le quartier, j’ai Ă©voluĂ© dans quelques groupes. C’était un groupe de jeune et nous jouons souvent dans l’aprĂšs-midi. Parce qu’aprĂšs l’école, nous nous faisons beau pour le concert et nous jouons de 14heures Ă  18heures. En ce moment-lĂ , nous Ă©tions comme des amateurs. AprĂšs ce groupe, j’ai rejoint d’autres groupes. AprĂšs, je me suis retrouvĂ© en Europe oĂč j’ai jouĂ© avec le groupe LokĂ©to. Je suis allĂ© en Belgique pour mes Ă©tudes. En ce moment-lĂ , nous avons formĂ© un groupe d’étudiant, mais cela n’a pas durĂ© dans le temps. C’est dire que nous n’avons rien fait. AprĂšs, je suis allĂ© Ă  Paris pour d’autres aventures. Depuis plusieurs annĂ©es, j’évolue avec mon groupe “Matchatcha”.

 

Quel est l’artiste qui a suscitĂ© en vous l’amour pour la guitare ?

A l’ñge de 10ans ou plus, j’essaie de jouer la musique avec ma guitare. J’ai un oncle qui faisait dĂ©jĂ  la musique. Il Ă©tait chanteur et de temps en temps, il venait Ă  la maison avec une guitare et me sollicitait afin que je l’accompagne dans ses rĂ©pĂ©titions personnelles. J’avais fait la batterie aussi, mais j’ai vite laissĂ© pour revenir Ă  la guitare. Par ailleurs, la guitare est l’instrument le plus privilĂ©giĂ©. Beaucoup de figures nous ont influencĂ© Ă  l’époque.

 

Quel est le plus grand souvenir que vous gardez de votre parcours musical ?

J’ai beaucoup de souvenir. Le plus important est le concert Ă  New-York, au Central Parck. Ce n‘est pas donnĂ© Ă  n’importe qui de jouer de cet endroit-lĂ . Ce sont les grands artistes et les plus connus qui jouent lĂ . J’ai jouĂ© devant un public de plus de 80 mille personnes. Cela a fait aussi que le monde m’a remarquĂ© un peu. Je n’oublie pas aussi mon expĂ©rience au stade kĂ©nyan. C’est aussi un moment de concert qui m’a marquĂ©. Lorsque tout le monde crie, cela donne comme impression que c’est un but marquĂ© lors d’un match et cela donne la chair de poule.

 

Le Congo est un pays qui est connu musicalement par la rumba et autres variétés. Vous, pourquoi avoir choisi de faire le Soukous ?

Avant, c’était la rumba. Lorsque nous sommes arrivĂ©s Ă  Paris, nous avons des musiciens comme San Banguana et PamĂ©lo. DĂšs notre gĂ©nĂ©ration, Ă  cette Ă©poque-lĂ . Ce style de musique ne vient pas de nous-mĂȘmes. Nous avons Ă©tĂ© invitĂ©s pour faire de la musique. Ce que nous avons proposĂ© au producteur ne lui avait pas plu. AprĂšs un premier enregistrement, il a coupĂ© les autres et nous fait juste Ă©couter le refrain de notre chanson. Selon nous, c’était perdu d’avance. En ces moments, les gens ont besoin de danser et il fallait proposer quelque chose dans ce sens. Et donc, c’est lui qui a commencĂ© le soukous. Et c’était Ă  Floride. Il a mis la deuxiĂšme partie de notre composition et c’est parti comme une bombe. Selon lui, ceux de cette rĂ©gion n’aiment pas trop les paroles. Ils s’intĂ©ressent beaucoup plus aux beats qui font danser. C’est donc partir de lĂ  et le monde entier a pris.

 

Au dĂ©but de ce soutien, qu’est-ce que cela vous a donnĂ© comme confiance ?

La confiance, c’est dĂ©jĂ  lorsque l’on vous appelle pour donner des concerts en AmĂ©rique, en Colombie et un peu partout. C’est aussi une preuve que les gens aiment ce que vous faites. J’ai beaucoup voyagĂ© et c’est cela qui est bien.

 

Pensez-vous que la jeune génération congolaise garantit un meilleur avenir en ce qui concerne la musique ?

Il y en a qui font un bon travail, mais il y en a de mauvais aussi. Vu que je ne les cĂŽtoie pas vraiment, je ne saurais dire grand-chose. Je sais qu’il y a la gĂ©nĂ©ration consciente qui relĂšve le dĂ©fi et donne toujours de la valeur Ă  la musique congolaise. Pour ceux qui ne s’y adonnent pas vraiment, je ne pense pas qu’ils feront un long chemin comme nous. Parce que nous, en sortant dans la musique, nous avons eu le privilĂšge de jouer avec nos anciens. Nous avons acquis certaines expĂ©riences et cela nous a fait grandir. Aujourd’hui, lorsque la jeunesse sort un single, il le met sur YouTube. Tout le monde en parle un peu partout et peu de temps aprĂšs, cela devient un oubli. C’est donc Ă©phĂ©mĂšre. Ils n’ont pas eu le temps de se faire former comme cela se doit. C’est bien d’avoir des expĂ©riences et de grandir avec. Il y a en qui travaillent, mais cela ne va pas loin.

 

Avez-vous un conseil à l’endroit des jeunes ?

Je demande aux jeunes de beaucoup travailler. Il n’y a pas de miracle. Il faut travailler, avoir de la patience et celui qui fait bien, arrivera toujours au bout. Vouloir, c’est pouvoir et si l’on aime la musique, il faut faire comme cela se doit. Si quelqu’un est lĂ  pour s’amuser avec les femmes et autres, cela ne paie pas beaucoup. Surtout qu’aujourd’hui, c’est deux fois plus difficile que lorsque nous, nous avons commencĂ©. Nous n’étions pas nombreux en notre temps. Le plus important est de se faire entourer de bonnes personnes. La musique est un travail d’ensemble.

 

Est-ce Ă  dire que selon vous, il est nĂ©cessaire d’aller Ă  une Ă©cole de musique avant de se faire une carriĂšre dans ce domaine ?

Pas forcĂ©ment. La musique est une chance et je dis toujours cela. Ce n’est pas parce que l’on fait des Ă©tudes supĂ©rieures en musique que l’on sort en tant qu’un grand musicien ou artiste. Avoir une inspiration et chanter, c’est le bon Dieu qui donne. Par exemple, dans le titre “Premier Gaou”, il n’y a rien. Il y a des accords et tout, mais cela fait danser. Cela paraĂźt bizarre. C’est une magie dont tout le monde ne possĂšde pas la potion. Dans le cas contraire, tout le monde aurait des disques d’or.

 

Aujourd’hui, combien de jeunes artistes avez-vous Ă  vos cĂŽtĂ©s et qui constituent la relĂšve de demain ?

Il y en a beaucoup. Que cela soit en Afrique ou en Europe, il y a beaucoup de jeunes artistes qui marchent avec moi. Dans mon groupe, presque tous les musiciens sont des jeunes. Mes danseuses aussi sont des jeunes. Il y en a qui ont l’ñge compris entre 18 et 20ans. Sauf les guitaristes qui sont un peu ĂągĂ©s et les basistes qui sont de ma gĂ©nĂ©ration.

 

Qu’elle est l’actualitĂ© de Diblo Dibala ?

DĂšs mon retour Ă  Paris, je vais travailler et finaliser mon album qui est en cours. D’ici mars, il sera disponible et je ferai de mon possible pour envoyer des disques au BĂ©nin. AprĂšs cet album, je vais participer Ă  un festival au Canada et nous verrons le reste.

Donnez-nous un avant-goût de votre prochain album.

Il sera trĂšs bien. Sur cet album, il y aura un rythme que les gens Ă©coutent bien lĂ -bas. Il y aura aussi le soukous, comme d’habitude. De mĂȘme, je vais rester aussi dans la tendance. Parce que, si l’on reste trop dans la tendance, il y a 20ans, on passe inaperçu. Les gens diront qu’il fait la mĂȘme chose depuis 20ans. Nous essayons de faire un clin d’Ɠil Ă  ce que les jeunes font. Il n’y a rien de compliquĂ©. Juste une grosse batterie et faire danser comme il le faut. Il fut un week-end oĂč je suis allĂ© en boĂźte. Au moment oĂč les autres dansaient, moi, j’écoutaient la musique et j’essaie de comprendre ce que les gens trouvent de bon dans une telle ou telle chanson. Heureusement, le Dj a passĂ© mon titre “Laissez passer” et ils ont dansĂ© aussi. Mais je trouve que tout se ressemble. Lorsque que j’écoute les amĂ©ricains et autres, il n’y a presque rien. Aujourd’hui, la musique n’est plus comme avant oĂč l’on utilise beaucoup d’instruments. Maintenant, c’est deux, trois ou quatre instruments et le tout est jouĂ©. Maintenant, il y a de moins en moins de guitare.

 

Peut-on dire, aujourd’hui, que la musique se dĂ©veloppe toujours ?

Je ne sais pas si l’on peut parler de dĂ©veloppement. C’est juste un courant qui arrive et qui change, mais ce n’est pas rĂ©duit. A certaines Ă©poques, c’est la rumba qui vient, aprĂšs c’est n’ndombolo, coupĂ© dĂ©calĂ© et ainsi, tout change. Mais la guitare ne peut jamais disparaĂźtre de la musique.

 

Quel est votre mot de fin ?

 

J’ai aimĂ© mon sĂ©jour Ă  Cotonou et si tout va bien, je souhaite revenir l’annĂ©e prochaine. Je prie pour que tout aille bien. J’ai beaucoup aimĂ© l’accueil et je souhaite retrouver encore mes fans l’annĂ©e prochaine sur ce mĂȘme festival.

Cour constitutionnelle : Les requis Muhammadu Buhari, Boni YAYI et Nicéphore Soglo absents à la barre

La Cour constitutionnelle a renvoyĂ© pour rapport le dossier n°1915/328/REC-19 de recours du requĂ©rant Alain Diogo contre le prĂ©sident en exercice du NigĂ©ria Muhammadu Buhari ainsi que   Boni YAYI et NicĂ©phore Soglo tous anciens prĂ©sidents du BĂ©nin, convoquĂ©s mais absents Ă  l’audience publique de ce mardi dans le cadre de la mise en Ă©tat de ce dossier.

Les sieurs Muhammadu Buhari, président du Nigéria, Boni YAYI et Nicéphore Soglo, anciens présidents du Bénin, tous cités dans le dossier n°1915/328/REC-19, respectivement pour fermeture illégale des frontiÚres terrestres du Nigéria avec le Bénin, manipulation contre le peuple béninois pour la fermeture des frontiÚres terrestres nigérianes et complicité et sabotage de la crédibilité des élections législatives, ont été absents ce jour à la barre.

La premiĂšre chambre de mise en Ă©tat des dossiers des audiences publiques de ce jour, prĂ©sidĂ©e par Razaki Amouda Issiffou, a purement et simplement renvoyĂ© pour statuer sur le dossier de recours n°1915/328/REC-19 du requĂ©rant Alain Diogo. Ce renvoi pour statuer est prononcĂ© aprĂšs avoir constatĂ© l’absence des trois prĂ©sidents invitĂ©s Ă  l’audience ce jour. Seul le requĂ©rant Alain Diogo Ă©tait prĂ©sent Ă  la barre.

Sont membres de cette cour de mise en état du dossier, Razaki Amouda Issiffou, M. André Kantary et Rigobert Adouminou Azon. La plume a été tenue par la secrétaire générale adjointe de la Cour Constitutionnelle.

Le BĂ©nin ambitionne de rĂ©duire sa dĂ©pendance aux importations d’Ă©nergie

Le gouvernement bĂ©ninois cherche activement Ă  rĂ©duire la dĂ©pendance aux importations d’Ă©nergie en stimulant la capacitĂ© de production Ă©lectrique locale, a indiquĂ©, vendredi Ă  Porto-Novo, le prĂ©sident bĂ©ninois Patrice Talon.

S’adressant aux dĂ©putĂ©s bĂ©ninois Ă  travers son message de l’Etat de la Nation, M. Talon a indiquĂ© que la rĂ©habilitation des centrales thermiques de la SociĂ©tĂ© bĂ©ninoise d’Ă©nergie Ă©lectrique (SBEE) pour une capacitĂ© de 30 MW et l’achĂšvement de la construction de la centrale thermique de 127 MW de Maria GlĂ©ta 2 mise en service le 29 aoĂ»t 2019, permettent de disposer dĂ©sormais d’une capacitĂ© propre de production d’environ 160 MW, soit la moitiĂ© des besoins du pays aux heures de pointe.

Selon le prĂ©sident bĂ©ninois, en plus de la construction de lignes d’interconnexion nationales et rĂ©gionales, l’Etat s’est dĂ©jĂ  engagĂ© dans le projet de construction, par des producteurs indĂ©pendants, d’une nouvelle centrale thermique Ă  Maria GlĂ©ta.

Pour garantir l’alimentation en gaz de ces centrales thermiques, le gouvernement a conclu, dans le cadre d’un partenariat public-privĂ©, la construction d’une unitĂ© flottante de stockage et de regazĂ©ification qui fera du BĂ©nin, un quasi fournisseur de gaz sans en ĂȘtre encore producteur, a poursuivi le prĂ©sident.

Il a Ă©galement fait savoir que le gouvernement a dĂ©jĂ  procĂ©dĂ© Ă  la prĂ©-qualification des entreprises pour la construction de centrales solaires photovoltaĂŻques d’une capacitĂ© totale de 50 MW Ă  Bohicon, Djougou, Parakou et Natitingou.

Selon une rĂ©cente Ă©tude du ministĂšre bĂ©ninois de l’Energie, le pays dĂ©pend actuellement de l’importation d’Ă©lectricitĂ© en provenance de pays voisins, notamment du Nigeria, du Ghana et de la CĂŽte d’Ivoire pour fournir 85% de ses besoins. De plus, seuls 43% des habitants du pays ont accĂšs Ă  l’Ă©lectricitĂ©.

Bénin : environ 11 millions de tonnes de marchandises enregistrées au Port autonome de Cotonou en 2019

Cotonou en 2019

Le trafic global cumulĂ© d’import-export au Port autonome de Cotonou (PAC) devrait s’Ă©tablir Ă  prĂšs de 11 millions de tonnes en 2019 contre 9,4 millions en 2017, avec une progression de 15%, a rĂ©vĂ©lĂ© vendredi Ă  Porto-Novo le prĂ©sident bĂ©ninois, Patrice Talon.

Dans son message sur l’Etat de la Nation devant les dĂ©putĂ©s de la huitiĂšme lĂ©gislature bĂ©ninoise, M. Talon a indiquĂ© que cette performance enregistrĂ©e au Port autonome de Cotonou, au cours de l’annĂ©e 2019, rĂ©sulterait de la mise en Ɠuvre de la gestion dĂ©lĂ©guĂ©e de l’instrument portuaire.

« Cette mise en Ɠuvre de la gestion dĂ©lĂ©guĂ©e du Port autonome de Cotonou a permis, Ă  moins de deux ans, de moderniser les pratiques et Ă©quipements du PAC, d’augmenter ses capacitĂ©s et de le rendre plus compĂ©titif », a-t-il soulignĂ©.

Créé le 31 décembre 1964, le port de Cotonou requiert une densité importante dans le tissu économique béninois et joue un rÎle de transversalité économique et de curseur de développement.

A ce titre, il participe Ă  90% des Ă©changes commerciaux avec l’extĂ©rieur, reprĂ©sente jusqu’Ă  60% du Produit intĂ©rieur brut (PIB) et contribue entre 80% et 85% Ă  la mobilisation des recettes douaniĂšres et entre 45% et 50% aux recettes fiscales.

BĂ©nin : Interpellation d’un autre journaliste

Au BĂ©nin, une affaire d’interpellation d’un autre journaliste dĂ©fraie la chronique tant dans les mĂ©dias que sur la toile. En effet, un rĂ©cent cas d’arrestation de journaliste qui a Ă©tĂ© condamnĂ© par la justice a Ă©branlĂ© le monde des mĂ©dias bĂ©ninois. AussitĂŽt cette affaire classĂ©e mais encore vivace dans les mĂ©moires, l’opinion apprend l’interpellation et la mise en garde Ă  vue d’un autre journaliste.

Ce qui donne Ă  s’inquiĂ©ter sur la rĂ©currence d’interpellation des journalistes ces temps-ci au BĂ©nin.  Dans un communiquĂ© en date du 05 janvier 2020, l’Union des professionnels des mĂ©dias (Upmb) a dĂ©plorĂ© cette situation et a exigĂ©  la remise en libertĂ© immĂ©diate du journaliste arrĂȘtĂ©.

Selon le communiquĂ© de l’Upmb, l’interpellation du journaliste fait suite Ă  la « publication supposĂ©e d’informations mensongĂšres sur les rĂ©seaux sociaux ». Une accusation qu’ « aucune preuve matĂ©rielle ne permet d’étayer Ă  jusqu’à ce jour. Le journaliste travaille Ă  la rĂ©daction du journal en ligne L’autre Figaro. Il est Ă©galement correspondant du journal La Nouvelle Tribune dans les dĂ©partements du Mono et du Couffo.

Lire le communiquĂ© de l’UPMB

 

 

Sinistre : Une dizaine de morts et un rescapĂ© dans un accident de circulation Ă  Boko (N’Dali)

Au total neuf (09) morts et un blessĂ© grave ont Ă©tĂ© dĂ©nombrĂ©s des suites d’un accident de circulation survenu dans la matinĂ©e de ce vendredi sur la Route inter-Etat (RNIE) N°2 Ă  la hauteur de Boko, un village de l’arrondissement de Sirarou, dans la commune de N’Dali, a appris l’ABP des sources policiĂšres.

 

A l’origine, un vĂ©hicule de transport de personnes Toyota ‘’Pique-nique’,’ en provenance de SinendĂ© Ă  destination de Parakou ayant Ă  bord 10 passagers qui est entrĂ© sous la remorque d’un camion gros porteur en stationnement sur la chaussĂ©e pour raison de panne, a indiquĂ© Marcellin GbĂ©to, Commissaire de l’arrondissement de Sirarou. Le seul rescapĂ©, griĂšvement blessĂ©, informe-t-on, a Ă©tĂ© Ă©vacuĂ© sur le Centre hospitalier universitaire dĂ©partemental (CHUD) Borgou. Les corps des personnes dĂ©cĂ©dĂ©es, ont Ă©tĂ© confiĂ©s au commissariat de l’arrondissement de SinendĂ© chargĂ© de les remettre aux parents des victimes sur instruction du procureur, a aussi dit l’agent de Police.

En plus du non-respect du code de la route, les causes de cet accident sont entre autres liĂ©s Ă  l’excĂšs de vitesses, au stationnement dĂ©fectueux et au dĂ©faut de signalisation.

 

2Ăšme Ă©dition de la confĂ©rence publique Ă  l’UniversitĂ© d’Abomey-Calavi

Amener les jeunes Ă  s’intĂ©resser aux valeurs endogĂšnes

Dans le cadre de la cĂ©lĂ©bration de la fĂȘte des religions endogĂšnes du 10 janvier prochain, le professeur Raymond Assogba organise, en collaboration avec les Ă©tudiants du dĂ©partement de la sociologie, option BĂŽologie, la deuxiĂšme Ă©dition du festival « Le 10 janvier : et aprĂšs ? ». A travers une confĂ©rence de presse, les responsables de ce projet ont effectuĂ© une sortie mĂ©diatique, jeudi 2 janvier 2020, pour expliquer cet Ă©vĂ©nement qui vise Ă  rĂ©unir les jeunes autour du patrimoine immatĂ©riel du BĂ©nin.

« A la fin de ses recherches, le professeur Apovo a inventĂ© cette BĂŽologie, la science de tout ce qui concerne les phĂ©nomĂšnes autour de la ruse de la pensĂ©e. J’enseigne cette science aux Ă©tudiants en licence, master et doctorat. Nous sommes donc appelĂ©s Ă  voir les Ă©vĂ©nements de la vie politique, Ă©conomique, les approches scientifiques et mĂ©thodologiques par rapport Ă  la BĂŽologie », a confiĂ© Raymond Assogba, professeur Ă  l’UniversitĂ© d’Abomey-Calavi et initiateur de cette confĂ©rence publique. Le professeur Apovo, Ă  l’issue de ses recherches, considĂšre le gris-gris comme la “Ruse de la pensĂ©e”. C’est ainsi qu’il a inventĂ© cette science. Dans le but de permettre aux jeunes de mieux comprendre cette approche et la cĂ©lĂ©bration du 10 janvier, le professeur Assogba organise cette annĂ©e la deuxiĂšme Ă©dition d’une confĂ©rence publique. Cette Ă©dition est placĂ©e sous le thĂšme « Le 10 janvier : et aprĂšs ? ». Elle aura lieu, ce 9 janvier 2020, dans les locaux de l’ex-Flash Ă  l’UniversitĂ© d’Abomey-Calavi. Au cours de ladite journĂ©e, plusieurs communications avec le public auront lieu. Il y aura des sĂ©ances d’échanges autour du patrimoine immatĂ©riel du BĂ©nin. « Libres propos sur le dĂ©veloppement de la pensĂ©e vodun », « Vendre les arts et les cultures vodun : sublimation d’une sĂ©miotique du divin » et « Les lois du vodun en rapport avec le christ et autres » sont les thĂšmes de communications prĂ©vues. Ces ateliers seront animĂ©s par des experts du domaine. De plus, il y aura la projection du film « ZĂškpon » rĂ©alisĂ© par Marina Hounnou et d’autres Ă©vĂ©nements qui suivront.