SĂ©ance de travail entre le prĂ©sident de la rĂ©publique et la confĂ©rence des prĂ©sidents de l’assemblĂ©e nationale

SĂ©ance de travail entre le prĂ©sident de la rĂ©publique et la confĂ©rence des prĂ©sidents de l’assemblĂ©e nationale

 

AprĂšs le dialogue politique tenu du 10 au 12 octobre derniers au Palais des congrĂšs de Cotonou, le PrĂ©sident de la rĂ©publique Patrice Talon a engagĂ© des pourparlers avec la confĂ©rence des prĂ©sidents de l’AssemblĂ©e nationale. Cette initiative fait suite Ă  la dĂ©cision du conseil des ministres du mercredi dernier. Cette rencontre avec les prĂ©sidents de l’institution parlementaire vise Ă  trouver les moyens et voies lĂ©gislatifs pour la mise en Ɠuvre des recommandations issues du dialogue politique. Un communiquĂ© a sanctionnĂ© cette sĂ©ance de travail avec le prĂ©sident de la rĂ©publique et la confĂ©rence des prĂ©sidents de l’assemblĂ©e nationale dont voici l’intĂ©gralitĂ©.

 

COMMUNIQUÉ FINAL DE LA SÉANCE DE TRAVAIL ENTRE LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE ET LA CONFÉRENCE DES PRÉSIDENTS DE L’ASSEMBLÉE NATIONALE

A son invitation, le PrĂ©sident de la RĂ©publique, Chef de l’Etat, Chef du Gouvernement, Monsieur Patrice TALON, a reçu le Bureau de l’AssemblĂ©e nationale, les prĂ©sidents des Commissions permanentes et les prĂ©sidents des groupes parlementaires, Ă  l’effet de leur prĂ©senter les conclusions du Dialogue Politique tenu Ă  Cotonou, les 10, 11 et 12 octobre 2019.
A cette occasion, le PrĂ©sident de la RĂ©publique a rappelĂ© que les partis politiques enregistrĂ©s se sont rĂ©unis Ă  son initiative en vue de se concerter dans le cadre d’un Dialogue Politique franc et responsable sur les questions politiques d’intĂ©rĂȘt national.
A l’issue de ces assises, les partis politiques ont formulĂ© les recommandations consensuelles portant sur :
1. la relecture de la Charte des partis politiques et du Code électoral ;
2. l’institution des Ă©lections gĂ©nĂ©rales ;
3. une meilleure représentation du peuple par les femmes ;
4. l’actualisation et la mise en Ɠuvre effective de la loi portant statut de l’Opposition ;
5. des mesures d’apaisement politique.
En présentant ces recommandations, le Président de la République a plaidé pour leur prise en compte diligente par la représentation nationale.
Prenant acte des conclusions et des recommandations du Dialogue Politique, les participants ont saluĂ© l’initiative, fĂ©licitĂ© les acteurs et rassurĂ© le PrĂ©sident de la RĂ©publique ainsi que l’ensemble du Peuple bĂ©ninois de ce que les diligences nĂ©cessaires seront entreprises pour la prise en compte desdites recommandations. Il est apparu que la mise en Ɠuvre de celles-ci appelle des mesures de nature lĂ©gislative dont une loi d’amnistie, s’agissant des Ă©vĂ©nements des mois d’avril, mai et juin 2019 relatifs aux Ă©lections lĂ©gislatives.
A cet effet, un comitĂ© d’experts constituĂ© du Facilitateur du Dialogue Politique et de ses Rapporteurs auxquels vont s’adjoindre trois (3) personnalitĂ©s dĂ©signĂ©es par le Bureau de l’AssemblĂ©e nationale et deux (2) dĂ©signĂ©es par le PrĂ©sident de la RĂ©publique, sera chargĂ© de la formulation technique des recommandations du Dialogue.
Cotonou, le 17 octobre 2019.

Les décisions du Conseil des ministres au sujet du dialogue politique national

Au cours du conseil des ministres qui a eu lieu le mercredi 16 octobre 2019 le Chef de l’Etat a prĂ©sentĂ© au conseil le compte rendu des travaux du Dialogue politique qu’il a convoquĂ© et qui s’est tenu Ă  Cotonou du 10 au 12 octobre 2019. L’ensemble du gouvernement a pris connaissance du contenu du rapport de ce dialogue. En prenant acte, le conseil s’est prononcĂ©.

Voici l’extrait du relevĂ© du conseil des ministres Ă  ce sujet :

 

« Le Conseil note qu’il se dĂ©gage des conclusions dudit Dialogue, le consensus des acteurs politiques, toutes tendances confondues, autour des points ci-aprĂšs :

  • Le toilettage de la charte des partis politiques et du code Ă©lectoral ;
  • l’institution des Ă©lections gĂ©nĂ©rales selon les modalitĂ©s Ă  convenir ;
  • la rĂ©vision du nombre de siĂšges des dĂ©putĂ©s Ă  l’AssemblĂ©e nationale ainsi que l’actualisation du nombre de conseillers communaux ;
  • la dĂ©concentration de l’organisation des Ă©lections locales ;
  • les mesures de clĂ©mence envers les personnes dĂ©tenues suite aux Ă©lections d’avril 2019 ;
  • la participation de tous les partis politiques Ă  la compĂ©tition Ă©lectorale ;
  • la poursuite du renforcement du systĂšme partisan et du processus Ă©lectoral, en assurant la prĂ©pondĂ©rance des partis politiques d’envergure nationale ;
  • la promotion de l’Ă©quitĂ© dans la reprĂ©sentation du peuple, Ă  travers des mĂ©canismes favorisant une meilleure prĂ©sence des femmes dans les institutions et instances de dĂ©cisions ;
  • le renforcement de la dĂ©mocratie par l’Ă©laboration et la mise en Ɠuvre d’une loi organisant vĂ©ritablement le statut de l’Opposition.

Plus spécifiquement, les participants se sont accordés sur la nécessité de préserver ou de promouvoir certaines avancées à savoir :

  • l’exigence des suffrages exprimĂ©s comme seuil de reprĂ©sentativitĂ© des partis ;
  • la mise en place dans le processus de l’Ă©lection prĂ©sidentielle d’un mĂ©canisme de parrainage par des Ă©lus politiques, notamment communaux, en vue d’une plus grande implication des partis politiques ;
  • l’effectivitĂ© du financement public des partis politiques avec un effet immĂ©diat en faveur de tous les partis enregistrĂ©s ;
  • le maintien dans les dossiers de candidature les piĂšces essentielles suivantes : quitus fiscal, casier judiciaire, attestation de rĂ©sidence, caution, carte d’Ă©lecteur et dĂ©claration sur l’honneur.

Par ailleurs, des dolĂ©ances ont Ă©tĂ© exprimĂ©es Ă  l’endroit du PrĂ©sident de la RĂ©publique par certains participants au Dialogue politique.

Celles-ci devant faire l’objet d’un examen approfondi dans le respect des textes en vigueur.

Prenant acte de ce compte rendu, le Conseil a marquĂ© son adhĂ©sion aux recommandations consensuelles contenues dans la synthĂšse du rapport. Le Gouvernement entreprendra dĂšs les prochains jours, les actions nĂ©cessaires Ă  la mise en Ɠuvre de celles relevant de sa responsabilitĂ©. En ce qui concerne les recommandations dĂ©volues Ă  d’autres Institutions et en vue de donner une suite responsable Ă  cet important Ă©vĂšnement politique, le Chef de l’Etat a dĂ©cidĂ© de prendre des initiatives Ă  cette fin.

Ainsi, dĂšs ce jeudi 17 octobre 2019, le PrĂ©sident de la RĂ©publique rencontrera la ConfĂ©rence des prĂ©sidents de l’AssemblĂ©e nationale ».

Indications gĂ©ographiques protĂ©gĂ©es : Trois produits bĂ©ninois reconnus par l’OAPI

C’est dĂ©sormais une rĂ©alitĂ©. Depuis ce lundi 14 octobre 2019, l’Ananas pain de Sucre, le Gari Sohui de Savalou et l’huile d’Arachide d’Agonlin, trois produits agricoles du BĂ©nin, ont leurs Indications GĂ©ographiques. La cĂ©rĂ©monie officielle de reconnaissance s’est tenue Ă  Cotonou en prĂ©sence plusieurs personnalitĂ©s du monde commercial et agricole, des directeurs adjoints de l’OAPI et de l’AFD, des Ă©lus locaux, et surtout du ministre en charge de l’Agriculture et celle de l’Industrie et du Commerce.

Pour Madame Shadiya Alimatou ASSOUMAN, cette cĂ©rĂ©monie de consĂ©cration de trois produits bĂ©ninois est trĂšs importante et revĂȘt un intĂ©rĂȘt singulier pour le peuple bĂ©ninois. L’Ananas pain de sucre, le Gari Sohui de Savalou et de l’Huile d’arachide d’Agonlin sont des produits typiquement bĂ©ninois, ayant chacun son histoire, et constituant des sources de rentrĂ©es d’argent et de crĂ©ation d’emplois au BĂ©nin. Pour elle, « l’amĂ©lioration de la qualitĂ©, la limitation de la fraude, le dĂ©veloppement des marchĂ©s nationaux et internationaux, l’amĂ©lioration du prix sur le marchĂ© national, l’amĂ©lioration de la gestion des matiĂšres premiĂšres et l’augmentation du revenu des producteurs » sont, entre autres, les impacts attendus de la mise en place d’Indications GĂ©ographiques.

DĂšs lors, le Gouvernement du PrĂ©sident Patrice TALON qui accorde une place trĂšs importante aux filiĂšres agricoles en crĂ©ant des pĂŽles rĂ©gionaux de dĂ©veloppement agricole et de la promotion des filiĂšres agricoles ne peut exprimer que son implication, sa disponibilitĂ© et l’expertise du personnel du MinistĂšre de l’Industrie et du Commerce. Madame Shadiya Alimatou ASSOUMAN a souhaitĂ© que, pour une meilleure efficience  des stratĂ©gies Ă  mettre en place, les actions soient concertĂ©es. « C’est dire donc qu’ériger ces produits en Indications GĂ©ographiques ProtĂ©gĂ©es permettra Ă  la fois de dĂ©velopper le tissu socioĂ©conomique et d’embrailler sur des perspectives intĂ©ressantes pour d’autres secteurs tels que le tourisme, les savoirs traditionnels, la biodiversitĂ© et la lutte contre l’exode rural  », renchĂ©rit-elle.

La 1Ăšre Vice-prĂ©sidente du ComitĂ© national de mise en place des indications gĂ©ographiques (CoNaMPIG) a remerciĂ© l’Organisation Africaine de la PropriĂ©tĂ© Intellectuelle (OAPI) et l’Agence Française de DĂ©veloppement (AFD) pour leurs soutiens respectifs.

LE BENIN A BEAUCOUP A GAGNER

Mais avant, Maurizio CASCIOU de l’AFD a expliquĂ© que le Projet d’Appui Ă  la Mise en place de la Promotion des Indications GĂ©ographiques en Afrique (PAMPIG) est Ă  sa 2e phase et permet de positionner de nouveaux produits africains, dont trois du BĂ©nin. Ce qui fait suite au succĂšs enregistrĂ© par trois produits lors de la premiĂšre phase. Notamment le poivre de Penja et le miel d’Oku au Cameroun, le cafĂ© de Ziama Macenta en GuinĂ©e. Il a mis les producteurs, transformateurs et nĂ©gociants devant leurs responsabilitĂ©s. Car, « la mise en place d’une indication gĂ©ographique reprĂ©sente un rĂ©el dĂ©fi Ă  la fois pour les institutions, pour les producteurs et les diffĂ©rents maillons de la chaĂźne de valeur concernĂ©e
 Et « ce n’est pas le PAMPIG, l’OAPI ou l’AFD qui le fera » Ă  leur place. Car, les Indications GĂ©ographiques constituent la fiertĂ© des rĂ©gions dont elles portent les noms.

Pour Gaston Cossi DOUSSOUHOUI, Président du CoNaMPIG, plusieurs efforts au plan institutionnel, technique, financier
etc. sont faits et laissent entrevoir de meilleures perspectives. Surtout que les appuis des autres bailleurs, notamment la Banque Mondiale, la CNUCED ne font pas défaut.

Selon Jean-Baptiste WAGO, Directeur GĂ©nĂ©ral Adjoint de l’OAPI, le BĂ©nin a beaucoup Ă  gagner dans les Indications GĂ©ographiques, parce qu’il va vendre et promouvoir son identitĂ© Ă  travers les produits du terroir. Il va aussi se positionner dans le commerce international, sĂ©curiser, garantir la qualitĂ© et l’identitĂ© du produit. A l’en croire, la reconnaissance en Indications GĂ©ographique de l’Ananas pain de Sucre, du Gari Sohui de Savalou et de l’huile d’Arachide d’Agonlin ne sont qu’une Ă©tape. Beaucoup d’autres produits du BĂ©nin sont encore sur la liste. Car, le BĂ©nin regorge de produits de qualitĂ© qui mĂ©ritent d’ĂȘtre labĂ©lisĂ©s.

Notons qu’au cours de cette cĂ©rĂ©monie de reconnaissance, il y a eu une confĂ©rence inaugurale assurĂ©e par Michel GONOMY de l’OAPI. Il a insistĂ© sur l’intĂ©rĂȘt des pays Ă  opter pour les Indications GĂ©ographiques afin de faire profiter leurs ressortissants et de valoriser les produits de terroir. Les manifestations ont pris fin avec la visite des stands oĂč les produits dont il est questions sont exposĂ©s et servis pour en apprĂ©cier le goĂ»t et la qualitĂ©.

Il faut dire qu’un atelier de deux jours s’ouvre sur le sujet dùs le mardi 15 octobre 2019 à l’INFOSEC de Cotonou.

 

Le BĂ©nin se dote d’une base de donnĂ©es de cadres Ă  nommer aux diffĂ©rents postes de la chaine de dĂ©penses publiques

Dans le but de rendre davantage performant l’administration publique bĂ©ninoise, l’exĂ©cutif a mis en place un  fichier national d’admission et de nomination des cadres aux emplois de la chaĂźne de dĂ©penses publiques. Tant attendu depuis l’avĂšnement du nouveau rĂ©gime au BĂ©nin, la promesse de campagne devenue un projet du gouvernement prend corps. En effet, le gouvernement vient de doter l’administration d’une basse de donnĂ©es de cadres susceptibles de briguer des postes de responsabilitĂ©s dans l’administration publique en occurrence au niveau des postes de gestion financiĂšre. Il s’agit d’un fichier national des cadres aux emplois dans la chaĂźne des dĂ©penses publiques.

InstaurĂ© par dĂ©cret  n°2016-477 du 16 aoĂ»t 2016, la constitution d’une base de donnĂ©es de cadres aux emplois et hautes fonctions publics vise Ă  crĂ©er une liste de compĂ©tences nationales pour faciliter les nominations. Cela va permettre de lutter contre la politisation de l’administration publique et le systĂšme de parrainage. Ce fichier se veut Ă©galement comme un outil de gestion rationnelle des compĂ©tences et du personnel de l’Etat.

AprĂšs appel Ă  candidature, une procĂ©dure rigoureuse et transparente a permis de retenir les candidats les plus mĂ©ritants Ă  diffĂ©rents postes. Cinquante-sept cadres ont Ă©tĂ© retenus. Il s’agit de trois fonctionnaires pour le poste de Coordonnateur de projet, quarante-six  cadres pour la fonction de Directeur de l’administration et des finances et huit cadres pour le poste de Personne responsable des marchĂ©s publics.

Liste des cadres inscrits par ordre alphabétique

Coordonnateur de projet: 3

  1. Agounkpé François
  2. Donou Codjo Anselme
  3. Koumassou Massan Thréance

Directeur de l’administration et des finances : 46

  1. Adadja SÚnoudé Jonas Olivier
  2. Adango Godonou CĂ©lestin
  3. Adinanon Akakpo Julien
  4. Adjibola Ganiatou Carole
  5. Agani YaĂŻ Narcisse Akambi
  6. Akpata Cocou Wilfried
  7. Allognon Ahogbédji Gabin
  8. Amadou Jacques Rolland
  9. Amoussou SÚchéton Paterne
  10. Avodaho Désiré
  11. AwĂ©ha GuĂ©dou SĂȘlidji JosĂ©
  12. Awo Kayodé Biaou
  13. Ayatodé Placide Jonas SÚtondé
  14. Bambani Chabi Roger
  15. Barassounon Abdou-Naser
  16. Bio Djarra Amratou
  17. Boni Yalla MĂ©manton
  18. Cakpo Tognissé Augustine
  19. Dansou Eric SĂ©yini Jean
  20. Djédou SÚgbé Hermann
  21. Elégbédé Afolabi Ichola Armand
  22. Ewassadja Justin Joachim
  23. Gado CharafDineOlatoundéIchola
  24. Gankpin Mikpayi Roger
  25. Gbadago BrigeRophi
  26. Gbaguidi Hyacinthe
  27. GbĂšhoundji SymphorienElognissĂš
  28. Gnidété Iréné
  29. Gohounti GbÚmagniadanGrégoire
  30. Houannou YĂ©logbo Edmond
  31. Hounkanrin Homagnissin Paterson Hermann
  32. HounkpĂš Athanase
  33. Hounsonlon Comlan Charles
  34. Kékérégué Cocou Oscar
  35. KotÚgnon Zoundémin Gildas Borgia
  36. Madindé Afia Marcelle ép. Oké
  37. Méhou Gabin Théotime
  38. Mignanwandé Dossou Nestor
  39. Odjo Olagnika Adétonah Souradjou
  40. Oké Mahutondji Dossa Eric
  41. PÚdé Eric Brice EdjrossÚ
  42. Quenum Simplice Serge
  43. Tcholé InÚs Olatoundé
  44. Tossou FidĂšle Yaovi
  45. YÚkpon Togbédji Daladier Caryl
  46. Zohoun Laurette Nelly

Personne responsable des marchés publics : 8

  1. Adjovi Coffi Maurice
  2. Adjovi Comlan LĂ©onard
  3. Agbossou Roland Arnaud
  4. Barra Ă©p. Godjo Mariham DolorĂšs
  5. Houessou Togodo Paulin
  6. Hounyo Florent
  7. Seini Yaye Idrissou
  8. Yetin Emmanuel

Pluies diluviennes et montée des eaux au Bénin

Au BĂ©nin, les mois d’aoĂ»t et de septembre sont marquĂ©s par d’abondantes pluies. Les rues de la capitale Cotonou sont dĂ©jĂ  inondĂ©es. A l’intĂ©rieur du pays, les fleuves sont sortis de leur lit. Ce samedi 12 octobre 2019, le fleuve Mono mesure  07,80m selon certaines informations. A Lokossa, les derniĂšres averses ont causĂ© du sinistre et enclavĂ© une Ă©cole primaire en la rendant difficile d’accĂšs. A Kali  prĂšs de la commune de Nikki, on note un dĂ©bordement du pont de la riviĂšre Oly.

Au nord la montĂ©e du  fleuve Niger a entrainĂ© la mort par noyade de deux autochtones dans la commune de Banikoara. L’ouĂ©mĂ© n’est pas Ă©pargnĂ© par le phĂ©nomĂšne cyclique de  la montĂ©e des eaux. En effet, le risque de catastrophe est Ă©levĂ© depuis le 03 septembre 2019. L’alerte inondation est passĂ©e d’orange au rouge dans le bassin de l’OuĂ©mĂ© prĂ©cisĂ©ment dans la basse vallĂ©e aux voisinages de Zangnanado et de Bonou.

L’Agence nationale de protection civile a alertĂ© sur la montĂ©e des eaux dans les bassins du fleuve Niger et de la vallĂ©e de l’OuĂ©mĂ©. Le seuil d’alerte Ă©tant passĂ© au rouge avec un risque Ă©levĂ© des catastrophes, le gouvernement prends des dispositions  pour Ă©pargner les populations des risques et catastrophes. Deux ministres du gouvernement sont descendus dans l’une des zones concernĂ©es en fin de semaine pour assister les populations sinistrĂ©es. Il faut souligner que l’ouverture des classes pour la rentrĂ©e acadĂ©mique de l’annĂ©e 2019-2020 a Ă©tĂ© perturbĂ©e par endroit Ă  cause de la montĂ©e des eaux.

Dialogue politique : les conclusions des assises

Du 10 au 12 octobre il y a eu les assises du dialogue politique convoquĂ© par le Chef de l’Etat Patrice TALON. Sur neuf partis politiques invitĂ©s, huit ont rĂ©pondu favorable.

Cette concertation entre les partis politiques qui ont une existence lĂ©gale conformĂ©ment aux dispositions lĂ©gales intervient dans un contexte de  crise. En effet depuis les Ă©lections lĂ©gislatives d’avril 2019, le BĂ©nin est sous la menace de tensions socio-politiques. C’est dans le cadre d’une recherche de solution que s’inscrivent l’initiative et l’organisation de ce dialogue politique.

Pendant trois jours les dĂ©lĂ©guĂ©s rĂ©unis au palais des congrĂšs de Cotonou ont discutĂ© des points Ă  l’ordre du jour Ă  savoir :

1-Toilettage du code électoral et de la charte des partis politiques ;
2- Renforcement du systÚme partisan ;
3- Recherche d’équitĂ© dans la reprĂ©sentation du peuple Ă  l’assemblĂ©e nationale ;
4- Statut de l’opposition ;
5- Mesures d’apaisement de la situation politique.

A la fin des travaux les dĂ©lĂ©guĂ©s des partis politiques sont tombĂ©s d’accord sur certains points. Entre autres,  il peut ĂȘtre retenu de la prĂ©sentation des conclusions par le rapporteur des grands axes suivants :

  • La nĂ©cessitĂ© de favoriser tous les partis politiques Ă  participer aux Ă©lections prochaines.
  • Les candidats doivent ĂȘtre tenus pour responsables et non les partis politiques ou le candidat qui figure sur plusieurs listes doit ĂȘtre purement retirĂ©.
  • L’organisation des Ă©lections gĂ©nĂ©rales en 2020 ou 2021
  • Vote de la loi sur le financement des partis politiques

Par ailleurs, Il a Ă©tĂ© formulĂ© le vƓu de la promotion de la femme dans les sphĂšres de la rĂ©publique. En outre, 18 dolĂ©ances ont Ă©tĂ© formulĂ©es comme la libĂ©ration de certains prisonniers
et l’abandon des poursuites contre les personnes impliquĂ©es dans les violences Ă©lectorales.

Des réseaux de braqueurs et de trafiquants de mineurs démantelés par la police

L’opĂ©ration enclenchĂ©e par la police rĂ©publicaine pour lutter contre le banditisme produit dĂ©jĂ  des rĂ©sultats.  En effet pour lutter contre les braquages et les vols Ă  mains armĂ©es, la police rĂ©publicaine a initiĂ© une opĂ©ration appelĂ©e ‘’Azanhouan’’.

En patrouille le 07 octobre 2019, les Ă©lĂ©ments de la police rĂ©publicaine sont tombĂ©s Ă  pic dans un cas de braquage qui allait avoir lieu. Les braqueurs s’apprĂȘtaient Ă  arracher une motocyclette Ă  son propriĂ©taire.

Le chef de la bande et son Ă©quipe ont Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©s en flagrant dĂ©lit par la police rĂ©publicaine. Selon les informations collectĂ©es, le chef de la bande est un repris de justice et serait sorti de prison il y a Ă  peine cinq jours.

C’est donc un rĂ©cidiviste habituĂ©s de ces dĂ©lits et du milieu carcĂ©ral qui a Ă©tĂ© apprĂ©hendĂ© avec ses acolytes. Les investigations complĂ©mentaires ont permis d’arrĂȘter trois autres individus prĂ©sumes complices. Il s’agirait d’un rĂ©seau de malfaiteurs spĂ©cialisĂ©s dans le vol de motos et de cambriolage de boutiques. Des enquĂȘtes complĂ©mentaires sont en cours pour dĂ©manteler tout le rĂ©seau.

Par ailleurs, Ă  Banikoara, la police a mis la main sur un groupe d’hommes trafiquants de mineurs qu’ils exploitent Ă  des fins Ă©conomiques et obscures. La vigilance de la police a permis d’arraisonner dans la journĂ©e du 7 octobre 2019 un bus Ă  bord duquel se trouvent 17 mineurs ĂągĂ©s de 06 Ă  17 ans. Le convoyeur et le conducteur du vĂ©hicule arrĂȘtĂ©s s’expliquent aux autoritĂ©s policiĂšres. Selon les indiscrĂ©tions, il s’agirait d’un rĂ©seau de trafiquants d’enfants. Les investigations se poursuivent pour apprĂ©hender tous ceux qui sont impliquĂ©s dans cette affaire.

Bilan de la 6Ăšme session extraordinaire de l’AssemblĂ©e nationale

Ouverte le lundi 23 septembre la sixiĂšme session extraordinaire de l’annĂ©e 2019 Ă  l’AssemblĂ©e nationale est clĂŽturĂ©e sous fond de satisfaction. Tous les points inscrits Ă  l’ordre du jour ont Ă©tĂ© examinĂ©s et adoptĂ©s. DemandĂ©e et obtenue par le gouvernement en procĂ©dure d’urgence, cette session extraordinaire a connu l’étude de plusieurs dossiers d’autorisation de ratification d’accord de prĂȘt.

Le PrĂ©sident de l’AssemblĂ©e nationale a saluĂ©, Ă  la fin de cette session, le sens de sacrifice et de patriotisme de ses collĂšgues dĂ©putĂ©s qui ont travaillĂ© de façon laborieuse et dans des conditions particuliĂšres pour permettre aux compatriotes de bĂ©nĂ©ficier de quatre projets d’envergure :
– Le Projet d’appui Ă  l’UniversitĂ© nationale d’agriculture (Una) et Ă  l’UniversitĂ© des sciences technologiques, ingĂ©nierie et mathĂ©matiques (Unstim) ;
– Le Projet d’appui au dĂ©veloppement de la filiĂšre anacarde et de l’entreprenariat agricole ;
– Le Projet d’équipement et de rĂ©habilitation des formations sanitaires du BĂ©nin
– Le Projet d’amĂ©nagement et de bitumage de la route Djougou-PĂšhunco-KĂ©rou-Banikoara (2019,68 kilomĂštres).

A 100% les dossiers ont Ă©tĂ© examinĂ©s et adoptĂ©s. Le montant total des accords de prĂȘt ratifiĂ©s s’élĂšverait Ă  environ 47 milliards de francs cfa.

Dialogue politique: Aprùs les FCBE, un autre parti rejette l’invitation du Chef de l’Etat

Des neufs partis politiques invitĂ©s au dialogue politique par le Chef de l’Etat au BĂ©nin deux ont dĂ©clinĂ© l’appel. AprĂšs le parti Forces Cauris pour un BĂ©nin Émergents (FCBE), c’est au tour du parti Dynamique Unitaire pour le DĂ©veloppement et la DĂ©mocratie (Dud) d’adresser une lettre au PrĂ©sident de la rĂ©publique pour lui notifier ses prĂ©alables avant de participer aux assises convoquĂ©es pour se tenir du 10 au 12 octobre 2019.

Le parti DUD de l’ancien ministre et ancien dĂ©putĂ© Valentin Aditi-HoudĂ© ne participera donc pas au dialogue politique. Pour ce parti, il n’est pas possible d’aller Ă  une telle rencontre dont le contenu et les termes de rĂ©fĂ©rence ne sont pas communiquĂ©s Ă  l’avance. Par ailleurs, l’exclusion de certains acteurs politiques et partis politiques de ce dialogue est une raison pour le parti DUD de s’abstenir d’y participer car cela pourrait ĂȘtre, pour eux, un complot contre le peuple. La question des prisonniers politiques et d’exilĂ©s constitue l’un des points qui fait que le DUD renonce Ă  ce dialogue. Selon ce parti, la rĂ©solution de la crise socio-politique passe par le retour des exilĂ©s et la libĂ©ration des dĂ©tenus politiques. Sans ces prĂ©alables, le DUD ne juge pas utile de participer Ă  ce dialogue politique national.

A 72 heures du dĂ©marrage de cette concertation Ă  portĂ©e politique, la polĂ©mique s’enfle et les dĂ©fections se notent. Le clergĂ© qui est mĂ©diateur dans la crise qui secoue le BĂ©nin depuis les Ă©lections lĂ©gislatives  Ă©cartĂ© de ce dialogue serait repĂȘchĂ© et invitĂ© au dernier moment.  Une personnalitĂ© neutre et indĂ©pendante serait recherchĂ©e pour conduire les travaux. D’un autre cĂŽtĂ© les partis non invitĂ©s tels que le Parti Communiste du BĂ©nin et l’Union Sociale LibĂ©rale n’entendent pas accorder du crĂ©dit Ă  ce dialogue. Pour les uns c’est nul et non avenu. D’autres martĂšlent  qu’il n’y aura pas de dialogue politique sans eux. Dans la foulĂ©e, le ministre porte-parole du gouvernement fait une confĂ©rence de presse pour prĂ©ciser le cadre de ce dialogue et essayer de justifier l’exclusion d’une frange de la classe politique et de la sociĂ©tĂ© civile. Visiblement le contexte dans lequel va se tenir ce dialogue est plus tendu que la crise qu’elle va rĂ©gler.

BĂ©nin : Naissance d’un nouveau parti politique

Le samedi 05 octobre 2019, le parti GrĂące pour la ProspĂ©ritĂ© Solidaire (GPS) est mis sous les fonts baptismaux au BĂ©nin.  Un nouveau-nĂ© sur l’échiquier politique national pour apporter pour conquĂȘte et la gestion du pouvoir d’Etat.

Le GPS est crĂ©Ă© par l’ancien candidat malheureux  aux Ă©lections prĂ©sidentielles de 2016, Daniel Edah.  Absent du territoire national, c’est par vidĂ©o confĂ©rence qui a menĂ© et conduit avec les siens les travaux du congrĂšs constitutif du parti naissant.

Pour lui son parti n’est pas un de plus car il en faut bien un qui soit solidaire du peuple d’oĂč le nom du parti « GrĂące pour la ProspĂ©ritĂ© Solidaire ».  Ce parti Ă  en croire ses responsables se mettra en opposition Ă  tout systĂšme politique non favorable Ă  la ProspĂ©ritĂ© Solidaire du BĂ©nin.

Quant Ă  son positionnement, ce parti se rĂ©clame de l’opposition constructive. Il ne fera pas une opposition systĂ©matique contre un rĂ©gime ou un prĂ©sident. Mais « une opposition Ă  tout le systĂšme qui gouverne le BĂ©nin depuis bientĂŽt trois dĂ©cennies et dont le rĂ©gime actuel est une reprĂ©sentation ».

Les couleurs politiques affichĂ©es, le parti doit engager d’ores et dĂ©jĂ  la bataille administrative pour sa conformitĂ© Ă  la nouvelle Charte des partis politiques et sa reconnaissance lĂ©gale.